« Les départements ne seront pas en mesure de mobiliser les milliards nécessaires », lance le sénateur du Gard. Lors de la séance hebdomadaire Question d’actualités au Gouvenement ce mercredi, Laurent Burgoa a demandé davantage de soutien financier de l’État aux départements. La réponse du gouvernement est sans appel.
« Monsieur le Premier ministre, vous avez annoncé vouloir la suppression pure et simple de l’allocation spécifique de solidarité pour la basculer vers le RSA. Or, vous le savez, cette allocation est gérée par Pôle Emploi, relevant de la solidarité nationale, tandis que les versements du RSA sont à la charge du département », lance le sénateur Les Républicains du Gard.
Selon lui, c’est la goutte qui pourrait faire déborder : les départements se voient attribuer de plus en plus de services publics, sans recevoir la contre-partie attendue de l’État. Le RSA, la transition écologique, les risques climatiques, les routes, les collèges, le déploiement de la fibre et désormais, le « montant social net » !
« L’État ne couvrant plus cette somme qu’à moitié alors qu’à sa mise en place, le RMI (NDLR Ancêtre du RSA) était couvert à 88 %, plaide Laurent Burgoa. Les départements ne seront pas en mesure de mobiliser les milliards nécessaires, ainsi j’en appelle à votre sens de l’État et vous demande comment comptez-vous soutenir les départements ? », questionne le sénateur gardois.
«Apprendre à faire différemment»
« Il faut apprendre à faire différemment pour mieux servir nos objectifs partagés par nos concitoyens », lui répond Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, semblant bien décidé à défendre la position du gouvernement, malgré une absence totale de réponse concrète.
«J’entends et je comprends les inquiétudes financières des départements dans le contexte actuel. Nous avons fait preuve de notre total détermination pour soutenir les départements financièrement et pour suivre département par département les finances de chacun, alors nous regarderons au cas par cas les conséquences des choix que nous faisons pour une France plus juste », ajoute celle qui est aussi élue à la Métropole de Toulouse.
« Qui décide paie », un slogan bien connu du côté du Sénat. Laurent Burgoa le rappelle au gouvernement qu’il accuse de ne pas donner les moyens suffisants aux Conseils départementaux.
«Nous avons besoin de gouvernants et non de communiquants. Alors en ce 14 février, souvenez-vous qu’en politique comme en amour, il n’y a que les actes qui comptent, nos départements les attendent. Ils ne sont pas les sous-traitants de l’État, notre démocratie est le mérite », conclut-il.
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