Député Rassemblement National, presque par hasard. Suite à un appel de Marine Le Pen quand il entame un travail de commercial en photovoltaïque à Pont-Saint-Esprit, elle lui demande s’il veut devenir candidat sur la quatrième circonscription du Gard, il accepte sans la moindre hésitation.
La Présidentielle vient de s’achever, commence la bataille des Législatives. Pierre Meurin ne connaît personne dans le coin, il appelle deux amis, dont l’un deviendra son attaché parlementaire. Commence le périple du porte à porte, des marchés où l’on serre des mains, où l’on s’efforce de se faire connaître. Il est élu avec 54 % face à Arnaud Bord de la Nupes.
C’est un fonceur, jeune, 34 ans, député depuis un an et demi, qui découvre le territoire et apprend à l’aimer, intéressé par la politique depuis toujours. Un député, selon lui, est un influenceur auprès des diverses autorités, civiles et militaires. Donc multiplier les rencontres, comprendre les problématiques et essayer de trouver des solutions au sein de l’Assemblée nationale à travers des amendements.
Plus rien ne doit fermer dans la ruralité, dit-il, et cite l’exemple d’une fermeture de classe programmée à Saint-Jean-de-Maruéjols, et déprogrammée suite à son insistance auprès du rectorat.
Pierre Meurin aime l’engagement, étudiant en droit, il est élu au Conseil d’administration de son université dans les Yvelines. Il adhère au mouvement de Philippe de Villiers, devient le président des jeunes pour la France, se lie d’amitié avec Marion Maréchal, devient directeur des études de l’Issep, l’école de Marion Maréchal. Puis directeur de cabinet de la Communauté de communes en Isère. Rejoint Eric Zemmour au moment de la campagne présidentielle. Le quitte et publie une tribune dans l’Express car il estime le polémiste trop focalisé sur l’immigration et pas assez sur le social. Marine Le Pen le remarque et le rencontre.
Pierre Meurin se réclame du catholicisme social, ni de droite, ni de gauche. En lutte contre toutes les formes de fraudes, sociales et fiscales pour rétablir une forme d’égalité. Contre le diagnostic de performance énergétique qui va interdire à la location presque 40 % des logements et créer une crise sans précédent.
Tout m’intéresse répète-t-il, nous sommes bien ici, ma femme est orthophoniste à l’hôpital, mes enfants scolarisés à Alès. Je suis juriste en droit public, Alès est dynamique et la région est magnifique.
Sera-t-il candidat à la mairie d’Alès ? La question reste suspendue à son sourire.
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Louis Givelet
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