Il fête ses 30 ans cette année. Le salon des Nautiques qui se tiendra du 29 au 1er avril est un rendez-vous incontournable des passionnés de nautisme. Cette année, il doublera son espace réservé aux marinas. Un moyen de se renouveler, de développer sa clientèle et de lutter contre l’inflation.
Les derniers peaufinages se mettent en place. Dans le bungalow au pied de l’eau situé sur une des zones techniques du port, cinq salariés passent des coups de téléphone. « On déclare en préfecture 45 000 personnes sur 4 jours. Il faut que tout soit réglé », dit, depuis son bureau, Jean-Luc Glad, président de l’association organisatrice pour les professionnels locaux du nautisme.
Une affiche trône sur la porte du local. « La 30e édition du bateau, des équipements, et l’art de vivre en marina ». Depuis l’année dernière, les Nautiques de Port-Camargue comptent une nouvelle corde à leur arc. En plus des quelque 650 bateaux exposés, le village des marinas double sa capacité pour sa deuxième année d’existence : il passe de 15 à une trentaine d’exposants.
« L’intérêt est de développer le Salon, de s’ouvrir une clientèle qui a un lien avec le nautisme, donc s’intéresser aux marinas », explique Jean-Luc Glad, président de l’association des Nautiques, qui rappelle que Port-Camargue est le premier port d’Europe de plaisance, celui qui compte le plus de marinas avec quelque 2300 unités.
Le succès de l’année dernière confirme la pertinence. « Par exemple, les jacuzzis sont très bien partis, plus d’un par jour », explique l’organisateur. Selon lui, ces stands « qui doivent avoir un lien avec le nautisme » apportent une clientèle plus large, mais tout aussi intéressée. C’est ainsi que des commerçants d’ameublement, de décoration intérieure, de végétalisation, de climatisation, de piscines et même de voitures (Maserati, Renault alpine ou Land Rover) seront présents.
Cette diversification entre dans une autre logique. Il répond à l’inflation. « Aujourd’hui depuis le COVID, une prestation vous coûte entre 25 et 30 % de plus. Comment je m’adapte finalement ? En créant de nouvelles surfaces dédiées aux marinas », dit le président de l’association qui doit rendre un budget à l’équilibre en fin d’exercice. « C’est une stratégie qui ramène des clients et en même temps qui permet de payer la hausse des factures ».
Entre 450 000 et 2 millions d’euros, les marinas attirent une clientèle aisée. « Souvent des retraités », précise Jean-Luc. Pourtant il l’affirme, ce Salon fait plus dans la communication que dans la vente pure. « On crée du rêve. En vieillissant, ces personnes seront capables d’en réaliser quelques-uns ». Une retraite pénarde sur son bateau, effectivement ça donne envie.
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