Comme souvent depuis son élection en tant que sénateur, Laurent Burgoa organisait une visite dans un territoire gardois. Ce lundi 11 décembre, le canton de Saint-Gilles pour discuter des problématiques de gestion communale et celles liées à l’agriculture biologique à travers la visite d’une coopérative bio-équitable.
Le territoire, il le connaît. Laurent Burgoa l’a visité de long en large et en travers.. « J’aime bien venir rencontrer les élus », déclare une nouvelle fois le sénateur en vadrouille dans le département. Ce matin, c’est « histoire de faire le point avec les élus du canton de Saint-Gilles sur leurs attentes, les succès, mais aussi leurs échecs et voir comment je peux aider ».
Il faut aussi dire que ce canton représente une force politique importante au niveau départemental. En 2014, le canton de Saint-Gilles comptait deux communes (Saint-Gilles et Générac). Depuis 2015, 9 communes en font partie : Saint-Gilles, Générac, Langlade, Milhaud, Caveirac, Clarensac, Saint-Côme-et-Maruéjols, Saint-Dionisy et une fraction de la ville de Nîmes.
Problèmes d'élus et problèmes d'une entreprise agricole
À 9 h 30, le rendez-vous se tenait à l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles. Le maire, hôte du jour, dit avoir été contacté par Laurent Burgoa pour organiser cette rencontre. Au programme des discussions : « il y a eu des sujets financiers, il y a eu des sujets d’urbanisme», répond Eddy Valadier, après la réunion. En d'autres termes, les élus témoignent de leur difficulté à respecter l'obligation zéro artificialisation nette de la loi Climat et résilience de 2021, tout comme la loi SRU imposant la construction de 20%, au minimum, de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants.
11 h 15, c’est désormais l’heure de se rendre sur une entreprise locale. Uni-Vert est une cave coopérative arboricole entièrement bio depuis 2014. Pour Nordine Arfaoui, le directeur des lieux, recevoir des hommes politiques permet «d'évoquer les problématiques et les enjeux de demain et ceux du quotidien ». Ici, les inquiétudes concernent la concurrence déloyale venue de l’étranger et du manque de jeunes motivés à reprendre les rênes d’exploitations agricoles.
Sauver l’ agriculture biologique est, selon lui, une priorité. Face aux élus, il accuse les grandes et moyennes surfaces (GMS) de vente dans ce « désamour du bio » du moment. « Ils réduisent leurs rayons », affirme-t-il. Mais pas que. « Ces dernières années, nous constatons l’augmentation des prix des produits bio dans les magasins, alors que les prix payés aux producteurs, eux, baissent », affirme Nordine Arfaoui qui en profite pour vanter la politique d’Uni-Vert en la matière.
Une proposition de TVA sanitaire
Pourquoi n’y aurait-il pas une TVA plus élevée pour les produits à faible valeur nutritive et l’inverse pour les produits bio français ? Le débat est lancé face au sénateur Burgoa. Au final, Nordine Arfaoui ne se fait pas d’illusion concernant cette proposition. « Très compliqué avec l’Europe », lui répond l’élu pendant les échanges.
Peu importe : « il faut être conscient que si aujourd’hui on loupe cette transition écologique vers le bio, dans dix ans il n’y aura plus de paysans », répète le dirigeant d’Uni-Vert. Le contexte est inquiétant, alors que le pouvoir d’achat des Français est en baisse, la consommation de produits bio ne cesse de baisser depuis 2021.
Des produits bio ? Les 9 maires élus du canton et le sénateur en ont probablement mangé le midi même. Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes a rejoint le groupe pour un déjeuner dans un restaurant Saint-Gillois de la Restenque.
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