Créée le 7 novembre, l’Unité d’Appui Jour de la Police municipale de Nîmes a pour vocation de renforcer la proximité et le sentiment de sécurité des habitants et commerçants. Ce 7 décembre, Le Réveil du Midi a suivi la patrouille pendant une heure pour constater leur action.
Leur présence rassure, sécurise. Rue de l’Aspic, l’équipe déambule. Aléatoirement, les policiers pénètrent dans certains commerces. À l’intérieur de Flying Tiger Copenhagen, deux d’entre eux vont à la rencontre de la salariée en caisse. Sandrine Bachelet leur fait part d’un vol qui s’est produit deux jours auparavant.
«Une dame assez âgée a volé des articles. Ils étaient trois employés, dont le responsable à l’avoir vue. Quand ils lui ont demandé de les rendre, elle les a menacés de revenir le lendemain avec son fils», dit-elle. Les policiers lui demandent davantage de détails sur l’horaire, car ce n’est pas la première fois que ce commerce rapporte ce type d’événement.
«En cas de problème, on sait qu’ils ne sont pas très loin»
Ce magasin est souvent confronté à des vols. L’employée dit apprécier cette nouvelle présence policière dans le quartier. « C’est une très bonne initiative. Ça apporte de la sécurité dans le magasin. En cas de problème, on sait qu’ils ne sont pas très loin et qu’il y a toujours l’un d’entre nous qui peut aller les voir directement », dit-elle. Les policiers de la Ville s’assurent que le magasin détient leurs coordonnées, «si besoin», puis quittent la boutique.
La balade continue vers la place de l’Horloge, puis le centre commercial de La Coupole. Sur la route, Laurent Barret, directeur adjoint de la police municipale de Nîmes, explique que ses hommes seront là en cas de pépin dans les alentours. Mais leur principal rôle n’est pas là. « Le but, c’est de faire remonter du renseignement opérationnel. C’est également de créer un climat dissuasif pour les nuisances qui pourraient être perpétrées ». En résumé, «une police là pour la population et les commerçants».
À Zara, le nombre de vols a baissé
Nouvel arrêt. Cette fois dans la boutique Zara en face de La Coupole des Halles. Les policiers discutent une dizaine de minutes avec le vigile. Ce dernier leur affirme que le nombre de vols en magasin a diminué depuis qu’ils patrouillent régulièrement dans le secteur.
Reprise de la route. Pour un membre de l’équipe, cette présence démontre également aux commerçants de l'Ecusson que le centre-ville de Nîmes compte toujours. Cela fait quelques années que les centres commerciaux en périphérie, comme Cap Costières, leur font de l’ombre. Assurer la sécurité ici, c’est créer un climat favorable au commerce.
En une heure de patrouille, quelque 5 commerçants ont reçu la visite des policiers. Notre petit tour se conclut par la rencontre avec un membre de la direction de la Coupole, intrigué par la présence d’un journaliste. Finalement, ce dernier aussi affirme être satisfait de la présence de cette nouvelle équipe complétant les effectifs déjà présents en centre-ville.
Une unité couteau suisse ?
Un peu plus tôt dans la journée, Richard Shieven, adjoint à la Sécurité de la Ville, indique que cette unité se veut complémentaire. «En renfort de l’unité territorialisée du centre-ville comptant 24 policiers, de l’unité des vététistes de 8 équipiers, de l’unité cycliste parfois en centre-ville ainsi que de la videoverbalisation». Il tient à préciser qu’une unité de nuit est déjà en place depuis quelques années dans le centre-ville.
L’unité de jour est, pour le moment (la mairie est en processus de recrutement), composée de 10 fonctionnaires répartis en deux groupes de 5. Ceux qui la composent «se sont volontairement proposés pour en faire partie», comme l’indique Ali, policier de cette nouvelle formation. Proximité, dissuasion, lutte contre incivilités et délits, stationnement ou circulation, ces hommes en uniforme sont là pour vous servir !