Élus, directeurs des services, ou responsables d’entreprises… Des décideurs du bassin de l’agglomération nîmoise participaient ce jeudi 5 octobre à une conférence-débat organisée par la SPL Agate en partenariat avec le réseau CREON. Intitulé « Préparons l’avenir local en mobilisant l’intelligence collective », cette conférence-débat prône un idéalisme pour inspirer les politiques locales de demain. Alors, c'est quand qu'on va où?
« L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale ». Cette citation projetée dans un amphithéâtre de l'Université de Nîmes est signée Antonio Gutterez, ex-secrétaire général des Nations-Unies. C’est par cette phrase que la conférence-débat peut commencer.
Un constat alarmant est d'abord dressé : crise géopolitique, crise énergétique, crise économique, crise financière, crise démocratique, démographique et sociale. Notre époque peut se targuer de cumuler l’ensemble de ces crises en même temps. Bref, trouver une solution politique, ce n’est pas gagné !
Quatre clés de la politique de demain
« Il va falloir apprendre à surfer sur ces vagues », lance l’un des intervenants principaux de la soirée, François Lanstroffer, consultant en management du changement et ingénierie de projet. « Nous allons partir de notions abstraites, un peu vagues, mais on va vite rentrer dans les concrétisations », prévient Julien Plantier, le président de la SPL AGATE.
Au final, très peu de concret. Une seule véritable aide à l’auditoire : adopter un idéalisme qui repose sur quatre piliers : bien-être, sobriété, solidarité, autonomie. « Tout le monde devrait avoir sa maison (…), tout le monde doit avoir une alimentation saine et locale (…), il faut une empreinte carbone minimale (…), développer le territoire sur l’essentiel, le bien-être partagé, l’intelligence collective, donner envie de construire », lance François Lanstroffer.
Pas sûr que l’auditoire soit convaincu. D’ailleurs, Claude De Girardi, adjointe déléguée à la mobilité à Nîmes, questionne. « Je vois beaucoup de bien-pensance dans ce qui est exposé, mais ça me semble oublier la réalité des individualismes, des corporatismes », remarque-t-elle. L’animateur de la soirée, le journaliste Hubert Vialiatte, y va plus franchement. « N'est-ce pas un peu utopique tout ça ? ». Le mot est lâché.
«Y viva la fiesta»
Face à un auditoire dubitatif, l’intervenant déroule. Cette fois, il passe au concret, à travers « le processus Creon ». « We have a dream », c’est-à-dire proposer une trajectoire porteuse de sens, un horizon mobilisateur. « Agorapolis », ou apprendre à écouter, à débattre, à décider. Et enfin, « Y viva la fiesta », ou sortir de son isolement, redonner le goût du collectif et retisser le lien social.
Ceux perdus en route se consoleront au cocktail de fin de soirée. L’occasion peut-être de réfléchir à une autre citation présentée dans la soirée, celle du chef de tribu amérindien Sitting Bull.« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas ».
Alors, soirée lunaire ou solaire ? Une chose est sûre, les aménageurs locaux voyageaient à moindre coût ce jeudi soir.
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