« Un outil qui donne la capacité de détenir et de maîtriser ce foncier ». Ce lundi 5 juin, la Société par actions simplifiée (SAS) Odil était présentée à la presse dans les locaux de la Société d’aménagement du territoire (SAT). Cette foncière fondée sur un actionnariat privé-public dispose d’une capacité d’actions certaine pour aménager la ville et ses commerces.
Racheter des locaux, les rénover, les louer à des commerçants choisis, et en tirer des bénéfices. Telle est la mission de cette nouvelle organisation à la capacité financière d’investissement de 22 millions d’euros.
L’objectif est d’apporter des moyens de transformation immobilière pour contribuer, d’une part, au développement commercial du centre-ville, et d’autre part, à la rénovation des pôles commerciaux dans des quartiers en phase de renouvellement urbain.
Politisation des investissements
Selon Julien Plantier, président de la SAT, Odil a vocation à dynamiser et diversifier les commerces dans certaines zones, mais aussi de répondre à des problématiques publiques comme des pénuries de maison de santé, ou encore de réduire le nombre de locaux vacants. Un comité d’engagement, prochainement créé, prendra les décisions projet par projet.
Odil est composée de 7 actionnaires : la SAT (40 % du capital), la Banque des territoires (38,2 % du capital), la SASU Crédit Agricole Languedoc Patrimoine (9,7 %), la SASU foncière Ardilla de la Caisse d’Épargne (7,95 %), la société ARKEA (2,7 %) et la société SOCRI REIM (1,4 %).
Priorité : accompagner la mutation du centre-ville
Les démarches pour la création de cette société foncière datent de 2021. Plusieurs études sont alors réalisées. Initialement, cette foncière est principalement pensée pour le centre-ville.
« Le centre-ville de Nîmes, comme l’ensemble des centres-villes, connaît une mutation dans son approche, notamment par rapport au commerce par internet, par les nouveaux modes de consommation, par rapport aussi à la concurrence des commerces de périphérie », explique-t-il.
« On s’est rendu compte que notre capacité financière nous permettrait aussi de nous impliquer sur d’autres quartiers. C’est en ça que nous avons orienté les études au niveau des quartiers de la rénovation urbaine », explique celui qui est également premier adjoint au maire de Nîmes délégué à l’urbanisme.
« Projet d’intérêt général »
« Le but est de s’impliquer pendant deux, trois, peut-être même 10 ans. Lorsque l’offre commerciale sera améliorée, c’est-à-dire en capacité de concurrencer la sphère privée, Odil s’orientera vers d’autres secteurs. Notre mission est uniquement d’accompagner l’attractivité du centre-ville et accompagner le projet de renouvellement urbain ».
Concernant la rentabilité souhaitée par les différents actionnaires, pas de chiffre annoncé en conférence de presse. Caroline Cartallier, directrice de la Banque des territoires, parle « d’une rentabilité équilibrée, pas à deux chiffres, car c’est un projet d’intérêt général ».
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