Une centaine de pros du développement social urbain et de la Politique de la ville se sont réunis à Nîmes les 14 et 15 octobre pour penser la suite des contrats de ville, qui prennent fin en 2022
Des professionnels de la Politique de la Ville attentifs - Photo S Vaneecke
Ils étaient une centaine de responsables au Musée de la Romanité pour "2 journées de réflexion", explique Khalid Ida Ali, chef de projet politique de la ville de Vitry le François (51), mais aussi président de l’IRDSU* «le réseau national des professionnels du développement social et urbain, autrement dit, la politique de la ville». La crise sanitaire et sociale a jeté un éclairage inédit sur la question de l’intégration des quartiers dans un vrai projet de territoire, «Penser territoire ne s’improvise pas. Il y a des innovations partout : la métropole des possibles à Aix, le projet de La Ciotat, mais comment mobiliser et développer avec des moyens contraints ?»
Approche pragmatique
L’IRDSU revendique «une approche pragmatique de la politique de la ville au-delà des théories, une approche d’artisans finalement. Les Journées nous permettent d’améliorer, chacun, nos pratiques professionnelles. En partageant nos réponses, nos vérités multiples, on arrive à construire des projets de territoire plus pertinents». Mais ça suppose «d’aborder les territoires avec humilité, en interrogeant nos postures. Il ne suffit pas de dire qu’il faut faire du partenariat pour pouvoir le faire. On se rend compte qu’à chaque fois, il y a des enjeux, des intérêts individuels», tant des élus que des techniciens ou des habitants. «Un projet de territoire ambitieux ne peut exister qu’en lien avec la réalité».
L’après du contrat
«35 % des nîmois vivent en QPV. Équipements, actions, il y a ici une dynamique particulière», rappelle F. Courdil, adjoint délégué politique de la Ville de Nîmes, Mais, «tous les territoires ont leurs quartiers et tous les quartiers ont une histoire et sont inspirants» répond Khalid, «On représente 50 à 60 sites là». Une démarche avec un objectif : «apporter une contribution au ministère. 2022, c’est la fin du dernier contrat de ville», débuté avec la Loi Lamy (conseils citoyens) de 2014. «Se pose la question de l’après. Nous allons émettre une contribution pour donner des pistes sérieuses sur ce à quoi le contrat de ville de demain devrait ressembler».
(*) L’IRDSU est soutenu par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires et plus de 180 collectivité