Samedi 25 septembre, lors de la journée nationale en hommage aux harkis, nous ne dirons jamais assez la souffrance qui a été la leur et qui le demeure encore, 60 ans après la fin de la guerre d’Algérie.
Entre ceux qui ont été abandonnés et livrés à la vindicte collective alors que les accords d’Evian prévoyaient l’amnistie et la réconciliation et ceux qui sont arrivés dans les camps, le préjudice humain et matériel est immense. Après la reconnaissance tardive de la qualité d’ancien combattant accordée aux soldats harkis en 1970, la journée nationale en 2003, enfin le PARDON demandé par le Président de la République le 20 septembre témoigne d’une prise en compte d’un plus brûlant dossier post-colonial.
Aujourd’hui il est question de l’annonce d’une nouvelle loi d’indemnisation. Mais, entre les 70 000 abandonnés, désarmés, privés de leur nationalité et massacrés, ainsi que les 45 000 familles rescapées, réparties dans les camps, qu’est-ce que qu’on peut réparer ? Depuis la fin de la guerre des voix s’élèvent, des cris de désespoir se font entendre. Elections ou pas, pardon ou pas, ce sont des actes concrets qu’attend une des communautés les plus meurtries par l’absence de reconnaissance non par la nation mais par les gouvernements successifs depuis 60 ans.