Olivier Gaillard sreait-il le grain de sable dans la mécanique bien huilée de cette historique union de la gauche, réalisée mercredi soir dans le Gard ? Officiellement, la candidature de ce socialiste passé à la macronie fait grincer des dents, en particulier...
Olivier Gaillard sreait-il le grain de sable dans la mécanique bien huilée de cette historique union de la gauche, réalisée mercredi soir dans le Gard ? Officiellement, la candidature de ce socialiste passé à la macronie fait grincer des dents, en particulier du coté de la France Insoumise. Mais comme il est imposé par l’actuelle Présidente du Conseil départemental qui refuse d’en changer pour un binome plus gaucho-compatible, personne n’ose s’affranchir de Françoise Laurent-Perrigot. Elle, qui a tenu bon les rênes du département après le départ de «l’indispensable» Denis Bouad, «sénatorisé» ne saurait être contestée. La gauche s’accordera donc sur le reste : la représentativité de chacun des partis PS, PCF, EELV, FI, Génération, PRG et le programme. Selon Jean Denat, secrétaire département du PS, chacun devrait obtenir au moins un élu. Et du coup assurer une majorité plus confortable que celle sortante qualifiée de «relative»?
A droite, la situation semble moins simple. Entre ceux qui s’y verraient bien, mais que le maire de Nîmes ne «voit pas du tout» et ceux qui espèrent montrer tout leur carisme électoral pour d’autres élections locales à venir, la situation se complique. D’autant que cette droite forte de la victoire de Jean-Paul Fournier en solitaire à Nîmes a quelques motifs d’y croire. Pour l’instant, elle a résolument refusé de céder aux sirènes frontistes, alors qu’elle aurait pu faire tomber la majorité socialo-communiste à plusieurs reprises ! Mais qui peut dire de quoi sera fait demain ?
Front national et participation
Du coup, le parti de Marine Le Pen pourrait être l’arbitre du scrutin ! Ses dirigeants ont d’ores et déjà annoncé la présence de leur parti partout dans le département, avec des candidats dans chaque canton. Il faut dire, que plus le temps passe, plus les élus RN s’ancrent dans le paysage politique gardois.
Le taux de participation sera donc l’une des clés du scrutin départemental. La future majorité aura d’ailleurs à gérer l’après-crise. Et dans l’un des départements les plus pauvres de France où le taux de chômage atteint des sommets, en particulier celui des jeunes, la tâche ne sera pas une mince affaire. D’importants dossiers seront clivants à droite et au RN, mais aussi au sein de la majorité de gauche. Si elle gagne son pari, jeunes mineurs isolés, action sociale, écologie, culture promettent déjà de beaux débats dans l’assemblée départementale renouvelée.