Le tribunal correctionnel de Nîmes a sanctionné, le mardi 3 janvier, un père de famille à 3 ans de prison dont deux ans avec un sursis probatoire. L'autorité parentale de l'homme n'a pas été retirée pour autant.
Le 29 septembre 2018, suite à l'examen médical du bébé de 1 mois et 1 jour à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier, un pédiatre signale une suspicion de violences habituelles et de maltraitance à l'autorité judiciaire. La fillette présentait une déformation du fémur et plusieurs fractures, dont trois aux côtes. Des doutes médicaux confirmés par le chef de l'unité médico-légale de Nîmes, Dr Mounir Benslima.
Une version incohérente
Le père de famille sera le premier suspecté. "Un homme qui cumulait des doubles journées et d'une immense fatigue qui a abouti à des actes irresponsables" d'après son avocate maître Marion Touzellier.
Lors de l'audience, le trentenaire s'exprime " je ne vois pas pourquoi j'aurais fait du mal à ma fille, elle a toujours été très calme dès la naissance", "Je n'arrive pas à trouver des explications, il n'est pas possible de s'énerver sur elle", "Je l'ai sûrement secouée en la berçant". Des paroles choquantes auxquelles le président Reynes rétorque " Non monsieur, on ne parle pas d'un enfant bercé, mais d'un enfant secoué". Le père répondra "ce n'était pas volontaire, je ne suis pas connu pour être très délicat, mais je ne peux pas faire volontairement du mal à ma fille".
De lourdes séquelles
"Le quotidien de cette fillette aujourd'hui âgée de 4 ans est compliquée. Elle a une assistante de vie scolaire dès la maternelle, elle n'exprime pas ses émotions, à 3 ans elle mangeait encore ses excréments. Elle n'a pas la chance de vivre avec ses parents, elle est hébergée dans des familles d'accueil", défend la fillette, maître Cécile Bargeton-Dyens. Cela fait se questionner sur son avenir et sur les séquelles psychologiques et physiques qu'elle pourrait garder.
À lire aussi :
Milhaud, un homme de 30 ans meurt et un autre en urgence absolue dans un accident
Disparition inquiétante d’une nîmoise sexagénaire à Saint-Drézéry