La réaction du Maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, suite à la tragique mort par balles d'un enfant dans le quartier de Pissevin le lundi 21 août au soir, a été exprimée via un communiqué de presse émanant de la ville de Nîmes.
« Depuis de nombreux mois maintenant, le trafic de stupéfiants gangrène la situation des quartiers Pissevin-Valdegour. J'ai alerté à de nombreuses reprises les services de l'Etat de cette situation dramatique qui m’a d’ailleurs conduit à fermer, en juin dernier, la médiathèque Marc Bernard pour la sécurité des agents et des usagers.
Aujourd'hui, un nouveau cap intolérable a été franchi dans cette escalade de la violence et des règlements de compte entre trafiquants : un jeune garçon de 10 ans est décédé cette nuit. Je suis profondément choqué, attristé et révolté par ce nouveau drame, qui fait suite à une autre victime de tirs ces derniers jours. Je mesure la douleur insupportable des parents, j'adresse mes sincères condoléances à sa famille.
Hier matin, lors de notre entretien pour sa prise de fonction, j'ai pu alerter M. le Préfet du Gard, Jérôme Bonet, de cette situation qui s'envenime de jour en jour et prend des proportions non maîtrisées. Dès cette nuit, des renforts de police ont été demandés au ministre de l’Intérieur. Si je salue ce geste nécessaire ce matin, et que je ne doute pas d’une réponse rapide et favorable de la part de Gérald Darmanin, je m'inquiète du caractère éphémère de la présence d’une compagnie de CRS. Que se passera-t-il une fois ces forces parties ? Nous avons bien vu que les renforts temporaires qui sont venus cet été n’ont, hélas, pas permis d’endiguer cette violence, ni d’empêcher de nouvelles victimes innocentes.
Aujourd’hui je demande au Président de la République des solutions concrètes et pérennes face à cette situation devenue invivable. L’affectation à demeure d’une compagnie de CRS reste une priorité pour la Ville de Nîmes. »