Une pharmacie du centre-ville de Nîmes avait fait l'objet d'une descente de la police judiciaire en avril 2019 pour des faits présumés d'escroquerie. Ce vendredi 6 janvier 2023, le pharmacien a été reconnu coupable et doit rembourser 872 134 euros à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Gard. Il est aussi condamné à à 3 ans de prison dont deux ans assortis d'un sursis probatoire, 5 000 euros d'amendes et une interdiction de gérer une pharmacie pendant 4 ans.
L'escroquerie s'est déroulée entre 2013 et 2018, le pharmacien faisait des fausses ordonnances, des surfacturations et procédait à des usages de prescriptions au-delà de la date de validité de l'ordonnance du médecin. Un professionnel à qui l'organisme public réclamait 1,58 millions d'euros. Le pharmacien a reconnu les faits qui lui étaient reprochés mais ne les a chiffrés qu'à hauteur de 828 000 euros.
Aujourd'hui l'officine connait des difficultés économiques et a été placée en plan de sauvegarde pour une durée de 10 ans. Le pharmacien ne pourra plus diriger d'officine, mais il pourra continuer d'être salarié d'une pharmacie.
Le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Michel Pérez, a expliqué au moment du délibéré que la juridiction avait pris en compte le casier judiciaire vierge de l'intéressé, mais qu'elle avait aussi mis dans la balance "la gravité des faits" et le préjudice de la collectivité.
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