Xavier Douais, vice-Président de la CPME, « En donnant la possibilité aux forces de l’ordre d’infliger immédiatement à l’auteur des faits une amende forfaitaire, cela permettra de réprimer de manière efficace les vols à l’étalage.»
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les vols à l'étalage ont augmenté de près de 15% en 2022. Trois commerçants sur quatre déclarent avoir été victimes de vol ou de tentative de vol.
La Confédération des PME (Petites et Moyennes Entreprises) soutient depuis plusieurs années que le vol à l'étalage devrait être puni par une contravention, sans nécessité de passer devant un juge. Un grand pas a été franchi dans cette direction pendant l'été. Le ministère de la Justice a en effet approuvé, par une circulaire datée du 5 juillet 2023, le principe d'une nouvelle amende forfaitaire délictuelle d'un montant de 300€ "en cas de vol d'une chose dont la valeur n'excède pas 300 €". Cependant, cela est soumis à la condition que l'objet volé ait été restitué à la victime au moment de la constatation de l'infraction, ou que la victime ait été indemnisée.
Ainsi, si la personne mise en cause reconnaît les faits, elle devra payer cette amende, évitant ainsi des poursuites judiciaires, qui théoriquement pourraient entraîner des peines plus lourdes mais qui, dans la plupart des cas, ne se soldaient par aucune condamnation. De plus en plus de commerçants renonçaient donc à porter plainte.
Cette amende, plus simple et rapide à mettre en place, facilitera la lutte contre le fléau que représente le vol à l'étalage, et permettra sans aucun doute de multiplier les sanctions. Cela devrait logiquement avoir un effet dissuasif.
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