Ce mardi, dans les jardins de la maison de Sophie Rigon avenue Carnot à Nîmes, a été lancée la 18ème édition du festival de cinéma « Un Réalisateur dans la ville ». Du 27 au 31 juillet, 6 longs métrages du réalisateur et cinéaste Régis Wargnier seront projetés dans les Jardins de la Fontaine, en plein air.
Si Jane Birkin, Catherine Deneuve, Jose Garcia ont fait le succès de ses films, « Cette fois la vedette, c'est le réalisateur, pas les acteurs », se réjouit Sophie Rigon, fondatrice et présidente du Festival. Elle se souvient des débuts aux côtés de Jean-Claude Carrière, qui lui disait « des festivals de cinéma il y en a partout, il faut que tu trouves quelque chose qui n’existe pas ». L’idée de placer le cinéaste sur le devant de la scène a fini par s'imposer, pour donner naissance au festival « Un Réalisateur dans la ville ».
Cette année, c’est le breton Régis Wargnier qui est mis à l’honneur « Un cinéaste qui n’a eu de cesse de voyager, un homme de la multiculture » lance le président d’honneur du festival et réalisateur Philippe Le Guay, qui avait quant à lui été la tête d’affiche du festival, il y a quelques années…
Il ne manque pas de marquer son admiration envers son successeur, « Toi tu es sorti de la France à plusieurs reprises ». En effet. Pour Indochine, Est-Ouest, La Femme de ma vie… Ses tournages l’ont amené à l’autre bout du globe. Passionné d’athlétisme, c’est bien un marathon du 7e art que nous propose Régis Wargnier, et toute l’équipe du festival (soutenue par la ville de Nîmes).
De g. à d. Sophie Rigon (fondatrice du Festival), Philippe Le Guay (président d'honneur), Régis Wargnier réalisateur et tête d'affiche du festival, Mary Bourgade (Adjointe déléguée au Patrimoine) © Gaëlle Ohan-Tchélébian
"A Nîmes il y a un échange avec le public"
« A Nîmes, il y a un échange avec le public (…) en tant que metteur en scène on est touché par ce public, à chaque projection le réalisateur peut livrer une anecdote, il revisite ses propres réalisations » lance Philippe Le Guay, enthousiaste.
Dès ce soir 21h00, « Est-Ouest » sera projeté dans les Jardins de La Fontaine en accès libre. A entendre le réalisateur, il ne fait pas de doute que celui-là fait partie des chouchous. Jeudi 28 juillet, ce sera au tour de « La Femme de ma vie », probablement l’une des réalisations « les plus personnelles » aux yeux de Régis Wargnier, mais c’est aussi son premier film à avoir été produit.
Viendra ensuite « Le Temps des Aveux », cette fois au CGR Cinéma en séance gratuite à 15h00, suivi d’une leçon de cinéma animée par le réalisateur. Le vendredi au soir, de retour dans les Jardins, où sera projeté « La Ligne Droite », qui retrace le parcours d’un athlète aveugle.
Installation du cinéma en plein air dans les Jardins de la Fontaine à Nîmes, pour la 18e édition du festival "Un réalisateur dans la ville" © Gaëlle Ohan-Tchélébian
Enfin le thème de l’amour impossible clôturera le festival, avec Pars vite et reviens tard » le samedi soir, suivi d’Indochine - film qui lui a vallu le César de la meilleure réalisation en 1993, et l’Oscar du meilleur film international trois ans plus tard.
Dépendance, enfermement, peur… Les rapports de force sont au cœur de ses réalisations. Il les connaît bien pour les avoir traversées lui-même. La peur de se lancer, d’être aux commandes de son propre film, de décider de l’histoire. Notre cinéaste a pourtant bien fini par se jeter à l’eau. Car comme il le soulève, « y a-t-il réellement liberté sans libération...?"