Présenter les cartels en conférence de presse, c'est une tradition que la municipalité nîmoise souhaite maintenir même si avec internet il n'y a plus trop de surprises. Nîmes occupe une position de leader mondial, on nous envie cette culture d'expression...
Présenter les cartels en conférence de presse, c'est une tradition que la municipalité nîmoise souhaite maintenir même si avec internet il n'y a plus trop de surprises.
Nîmes occupe une position de leader mondial, on nous envie cette culture d'expression artistique à nulle autre pareille. Et c'est parce que la tauromachie ne connaît pas les frontières qu'elle crée des liens entre différents pays tout en existant dans huit d'entre eux. Six paseos sont au programme avec des toreros de quatre nationalités (Espagne, France, Mexique et Pérou) et une place de choix pour l'Amérique du Sud.
Place aux jeunes valeurs et au prestige
Avec en lever de rideau une novillada réunissant 6 toreros (pour qu'il y ait de la place pour tous) dont un Péruvien et un Mexicain, la plaza nîmoise s'internationalise. Autre composition inédite, l'alternative de Andres Roca Rey avec deux figuras et deux confirmations, celles du Mexicain El Payo et le torero le plus attendu Alberto Lopez Simon après avoir ouvert deux fois en quinze jours la Grande Porte de Madrid, une queue à Istres et la Grande Porte à Pampelune.
Affirmer sa passion
On reconnaît bien le savant dosage de Simon Casas entre figuras, toreros montant, vedettes et caballeros pour des tauromachies aux styles différents par souci de respect pour la plaza nîmoise. «Le regard du monde entier est posé sur nous», dixit Simon Casas. «Pas une vedette torée à Bayonne, Arles n'a plus rien à voir avec avant, on s'ennuie à Vic et
Cerret».
Pour Nîmes, Simon Casas veut de la haute couture et affirme ses convictions qu'il s'est d'abord appliqué à lui-même. Il faut savoir se retirer, allusion aux nombreux novilleros qui ne franchissent pas les strates de torero, tout en égratignant les écoles taurines qui ne sélectionnent pas suffisamment à l'entrée les jeunes apprentis qui rêveront d'un possible hors de portée. «C'est une faute sociale, politique, car ces jeunes auront un avenir bouché», s'emporte-t-il. Il en appelle aussi à un soutien de la novillada qui coûte très cher, en moyenne 50 000 €.
Vendanges acides
Morenito quitte les arènes, mais sans despedida, c'est le choix de Casas. L'absence de Morenito de Nîmes au cartel de ces Vendanges en laisse plus d'un chagrin alors qu'une promesse lui aurait été faite. Morenito de Nîmes, sobresaliente aux 150 paseo, s'était d'ailleurs préparé et organisé scrupuleusement comme tout ce qu'il entreprend. Initiateur et président de l'Association des Matadors de Taureaux Français, Lionel Rouff a beaucoup oeuvré pour une pédagogie de la tauromachie.