Correspondant pour Libération en pleine période de guerre civile, Patrick Frilet a exercé ses premières années de journalisme dans la presse écrite avant que la photo ne prenne définitivement le dessus… Il publie en 1995 « Photojournalisme, le Guide », un livre pédagogique. 3 années avant la crise Covid, en juillet 2016, il crée « Photovoyageurs.com » un programme sous la forme d'un parcours-photo en dehors des frontières.
Au cœur de sa démarche : apprendre à voyager différemment... Cet expert du terrain et de ses aléas n’en est pas à son coup d’essai. Concentré sur les derniers préparatifs du prochain voyage direction le Népal, le Nîmois rejoindra 7 nouveaux voyageurs inscrits au programme.
Au menu : réserve animale de rhinocéros, Nouvel an népalais, fêtes hindouistes...
© Photovoyageurs.com
Par petits groupes de 7 personnes maximum, Patrick Frilet emmène ses « photovoyageurs » dans des voyages pour le moins inhabituels (Nagaland, Ladakh, Kerala et Tamil Nadu en Inde, Birmanie, Route du Blues et Far West aux USA, Bali, Colombie, Irlande du Nord, Suisse, Turquie... "Se perfectionner en photo quel que soit leur niveau".
Il est aussi le premier photo-journaliste au niveau européen à être rentré en Corée du Nord en 1988 (un photographe japonais lui aurait coupé « l’herbe sous les pieds »). Il a d'ailleurs renouvelé l'expérience quelques années plus tard avec son groupe de photo-voyageurs !)
Corée du Nord 2019. École primaire visitant la colline Mansu à Pyongyang. Dés le plus jeune âge, que ce soit dans l'éducation, le sport, l'art ou après dans le travail, la mixité et l'égalité entre les sexes existent. Après dans les instances dirigeantes, c'est une autre paire de manches © Patrick Frilet
Un guide, un appareil, un regard... Click
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Loin des sentiers battus, loin du tourisme de masse... Patrick Frilet leur dévoile l'envers de la façade. Fort de ses fréquents allers et retours sur le territoire, avec le formateur en photo-journalisme et guide, le séjour en terres inconnues s'annonce sans accroc. « J’ouvre mon réseau aux gens que j'emmène »
« La plupart sont déjà fans de photos, il y a des fois des pièces rapportées, la femme ou le mari qui accompagne mais, mais au bout du compte, ils en font tous de la photo (...) A partir du moment où tu vas au bon endroit..."
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Le choix des pays visités est bien entendu en cohérence avec sa perception du voyage : "Irlande du nord par exemple, est beaucoup moins marquée par les touristes (plus authentique). "Les fêtes, les danses, les chants sont plus implantés dans cette région"
“La photo ce n’est pas juste capturer un paysage, lisse, sans individu…Beaucoup ont peur d’aller à la rencontre de l’autre, mais cela permet aux gens de sortir de l'entre-soi (...) J’essaye de proposer une autre manière d’apprendre à connaître un pays : par son peuple, car il n'y a pas de culture sans peuple, sans eux il n’y a rien.
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« J’ouvre mon réseau aux gens que j'emmène »
Sur la partie logistique du séjour, tout est repéré en amont (hôtels, moyens de transports). Reste à planifier les meilleures occasions à capturer, en résumé : être au bon endroit, au bon moment. (heure des cérémonies, ensoleillement, manifestations culturelles...) .
En moyenne 10-12 voyages par an (quelques séjours plus courts). Pour communiquer avec les locaux, l'anglais est de mise (Inde du Nord, plus au sud, le chauffeur fait office d'interprète).
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A noter, le photo-journaliste exposera une partie de ses clichés à la Maison de Région à Nîmes, du 9 au 24 mars. Rétrospective photographique de ses nombreuses années, à "bourlinguer à travers le monde", à capturer ces bouts de civilisations, sous ses angles les plus révélateurs.