Le Bar du midi a récemment fait peau neuve. Racheté il y a plus de deux mois par trois associés passionnés d’Histoire, le bar PMU veut se transformer en lieu incontournable de l’avenue Gambetta. L’ambition des propriétaires ? Ramener la culture de ce côté du centre-ville. Pour marquer le coup, un week-end à la programmation originale !
Au menu du jour : velouté potiron et noix de coco, tartines de crème de sardines au whisky et crème de spéculos. Un repas léger et raffiné à un prix abordable. La saveur est bien là, à l’image de ce que veulent incarner les nouveaux propriétaires. « Un bar culturel alternatif !», lance l’un d’eux.
Des journaux à l’entrée, une déco rétro, un vélo elliptique et une salle dans l’arrière du PMU. Baptisé tsointsoin, cette dernière sert à accueillir les associations : chorale féministe, lecture à voix haute, groupes de paroles, et même des cours de salsa.
Lieu d'ouverture et d'échanges
Pour célébrer cela, un weekend spécial prévu à partir de ce soir. Des ateliers de discussions, des quizz, un vernissage, la diffusion d’un film, un grand loto sont au programme.
«L’idée de reprendre un bar c’est de se réapproprier la fonction sociale de ce type de lieu et permettre de créer de l’échange dans la mesure où tout le monde y trouve son compte. Le but de ce jeu c’est pas de se cantonner», dit Romain Bonet.
«Un lieu que les gens du quartier aimeraient s’approprier, ajoute Clément Bonet. Mais le but du jeu c’est pas de rentrer dans un musée, mais que les gens investissent et fassent vivre le bar. Le lieu et son design sont au service des gens. Le but c'est de donner des idées, produire des choses, mais pas de sanctuariser avec une décoration qui ne bouge pas».
Les copains d'abord
Éllian Zaouche, Clément Bonet et Romain Duplan se sont rencontrés au lycée Ernest Hemigway, puis à celui de Daudet avant de se retrouver à la faculté de Vauban. Aujourd’hui, le premier est professeur d’Histoire, le second designer, le troisième promeut l’histoire sociale.
Ils décident de se lancer dans cette aventure ensemble. «On était globalement dans un tournant chacun de nos vies personnelles et professionnelles, on avait besoin d’un certain espace pour réussir à s'exprimer, s'épanouir, créer du lien social pour se retrouver et être en contact avec d’autres personnes », explique Ellian Zaouche, l’un des propriétaires.