Devant une salle comble, David Coria est venu présenter mardi soir au Théâtre de Nîmes l'aboutissement de son œuvre, après une soirée l'an dernier à l'Odéon. Parti d'un fait divers en 1518 à Strasbourg, son œuvre d'une puissance rare s'articule autour de la danse et de la musique sans relâche, jusqu'à l'extrême.
Entre performance et exorcisme, David Coria se classe dans l'avant-garde flamenca, entouré des frères Lagos et des jumelles O'Ryan. Ils dansent jusqu'à l'épuisement sur des sons de violoncelle, de guitare, des sonorités vibrantes voire obsédantes... et les voix de Isidora O'Ryan, le chant vigoureux de David Lagos. Une très belle chorégraphie, entre lumière et pénombre, frénésie et immobilité, enlacement et liberté jusqu'au dernier soupir. Une belle harmonie et spontanéité se dégagent pour un flamenco aux racines profondes, puissant, d'actualité et théâtral.
Marie-Christine Dejax
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