Né à Nîmes en 1942, Gilbert Albaric a passé toute sa vie dans la ville, enfance et adolescence à la rue Roussy, à l’exception de la période universitaire à Montpellier, pour devenir dentiste.
Diplôme en poche, il ouvre un cabinet rue Colbert où il exercera son métier de chirurgien-dentiste avec passion. Ne comptant que sur lui-même et le soutien de son épouse, n'ayant pas de fortune personnelle, il a fallu se battre et travailler sans relâche pour faire sa place au soleil. Ainsi, au début des années 70, l'opportunité d'acquérir un terrain en garrigue et de s'y installer en famille lui a tracé un destin de jardinier et d'amoureux de la nature.
Cinquante après, c'est un bonheur de visiter les 5 000 mètres carrés, au milieu des pins, des fleurs, et un paysage dessiné par les pierres. Depuis la retraite, le jardinier amateur s'est lancé dans l'art du potager, mettant beaucoup d'énergie à préparer le sol, bêcher, planter, semer, installer des tuteurs pour les tomates, les aubergines et les poivrons. Tout demande du temps, de la patience, de l'organisation et une présence quotidienne, sans quoi, inutile de se lancer dans une telle entreprise.
Pourquoi fait-il tout ça ? " Je me régale. Je travaille presque tous les matins, c'est comme quand je fais du sport…" sourit Gilbert, qui adore également lire en général et des romans policiers en particulier.
Gilbert et Marie-Catherine ne s'ennuient jamais chez eux, ils aiment les mouvements du matin et la tranquillité du soir. Depuis Voltaire, nous savons qu'il faut cultiver son jardin.
Samuel Ichmart