Attribuer le Goncourt est toujours un exercice difficile tant les prix littéraires représentent un enjeu économique avec les ventes qui s'en suivent par centaines de milliers...
Avec Brigitte Giraud, peu connue du grand public, dans « Vivre vite » chez Flammarion, c'est un choix audacieux du jury qui a été sensible à la question du destin, de l'authenticité plutôt que de voter pour un sujet en prise directe avec l'actualité.
Il s'agit d'un drame vécu par l'auteur qui peut arriver à chacun d'entre nous. Un roman où les remords plus que les larmes remontent le cheminement de l'accident jusqu'à imaginer une autre vie dans laquelle le drame n'aurait pas eu lieu.
Quelque chose de poignant et de tragique qui ont fait basculer les membres du jury face au finaliste Giuliano da Empoli avec « Mage du Kremlin chez Gallimard qui avait déjà eu le Grand Prix du roman de l'Académie française. « Peut-être que les maux aident à conjurer le sort » a réagi Brigitte Giraud après l'annonce du prix.