Le matador nîmois a annoncé la fin de sa collaboration avec son apoderado. S’il torée peu, il garde la foi et espère que 2024 lui offrira des opportunités dont celle de confirmer son alternative chez lui à Nîmes.
Vous avez annoncé récemment la fin de votre collaboration avec Didier Cabanis, pour quelles raisons ?
Parce que j’ai décidé d’aller vers de nouveaux horizons. Didier et moi, on a décidé d’arrêter d’un commun accord et restons amis, il n’y pas la moindre ambiguïté. Il m’a accompagné pendant trois ans, a fait le maximum et m’a beaucoup apporté. J’étudie actuellement d’autres pistes, j’ai des contacts.
Avec votre corrida d’alternative à Saint-Gilles, le 25 août 2019, vous avez participé à sept courses seulement. N’est-ce pas décourageant ?
C’est difficile, je l’avoue mais je ne suis pas découragé. Ma passion, ce sont les toros et j’ai foi en moi. Les moments ne sont pas évidents à vivre, la situation n’est pas toujours compréhensible d’autant que j’ai été triomphateur des deux corridas auxquelles j’ai participé cette année. A Saint-Martin de Crau, j’ai même coupé une oreille à un Dolores Aguirre.
Pourriez-vous envisager de faire autre chose ?
Non. Je m’entraîne tous les jours. Ma vie, c’est les toros. Je ne suis certainement pas dans l’après. Je sais ce que je suis capable de faire. J’aimerais juste avoir quelques opportunités pour montrer ce que je peux faire.
Avez-vous conscience d’être dans un marché concurrentiel français très fort ?
Oui, bien sûr. Aujourd’hui, on est nombreux. Il y a beaucoup de qualité dans la tauromachie française et c’est une bonne chose. Ce qui est rageant, c’est de constater que les efforts que l’on fait et les prestations que l’on peut accomplir ne sont pas forcément récompensés. Mais tout ça me rend plus fort.
Quels sont vos objectifs pour 2024 ?
Je suis parfaitement lucide sur ce que je peux accomplir. J’aimerais pouvoir faire six ou sept corridas, aller dans d’autres arènes françaises que celles où je suis déjà allé jusqu’à présent, en Espagne aussi pourquoi pas. J’ai bon espoir que ça change. J’aimerais aussi avoir l’opportunité de confirmer mon alternative dans les arènes de Nîmes. C’est quand même la ville où je suis né.
Propos recueillis par Frédéric Prades