Tous les projecteurs braqués sur ce quartier. La semaine deux fusillades ayant provoqué la mort de deux personnes, dont un enfant de 10 ans, ont eu lieu dans le quartier Pissevin de Nîmes. À cette occasion, l’Institut national de l’audiovisuel déballe les archives pour nous plonger dans l’histoire de ces tours.
« C’est le quartier chic et en devenir de la ville ». C’est de cette façon que le projet de ZUP à Nîmes est présenté. On parle alors d’une véritable ville à l’ouest de la ville. Grands ensembles, école, crèches, centres commerciaux font partie de ce projet.
« Les ménagères de Nîmes Ouest n’auront plus à se rendre en centre-ville pour faire leurs achats, elle le trouve sur place ce qui leur fait défaut », explique le commentateur de l’époque.
Cette façon de présenter les lieux comme « le cadre de vie idéal » disparaît en 1980. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 commencent à se faire sentir dans ces quartiers populaires. L’insécurité commence à être dénoncée par des habitants de Pissevin après le meurtre de deux femmes. Un plan d’urgence est alors annoncé par la secrétaire d’État à la famille Georgina Dufoix.
La violence crescendo
Rendez-vous en 1996, en 2004, puis en 2017. À chaque fois, les violences semblent aller crescendo. Ce sont d’abord des agents d’entretien du quartier qui dénoncent les violences. Une journée de grève, un plan de rénovation, qui ne changeront rien.
2003, des violences urbaines éclatent suite à la mort d’un jeune tué par un gendarme. Un an plus tard, la tour Jean Perrin, la plus élevée de Valdegour, est détruite. Rendez-vous en 2017 : les reportages sur la dégradation avancée des lieux se multiplient. Finalement, 2020, les tirs de fusils d’assauts commencent à retentir dans le quartier.
L’Institut national de l’audiovisuel (INA) est un établissement public ayant pour mission principale d’archiver les productions audiovisuelles et de produire, d’éditer, de publier ces contenus. En 2006, l’institut a lancé un vaste programme de numérisation des archives.
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