Il vient tout juste d’ouvrir au public pour la première fois. Le Phare de l’Espiguette, mis en service en 1869, a subi une rénovation de 2,6 millions d’euros pour ouvrir au public. Les touristes peuvent visiter les anciens appartements des gardiens, transformés en musée, et s’offrir une vue imprenable depuis son sommet.
« Nous voici au cœur de la dune », présente la directrice de la SPL Grau-du-Roi Développement, gestionnaire du lieu. Maud Hubidos explique que le cheminement de 400 mètres de platelage, reliant le parking de l’Espiguette au phare, se veut sobre. « Vierge de tout panneau, l’idée c’est de laisser à chacun réagir son imagination ».
Ce nouveau lieu touristique se veut à l’image de son environnement. « On est dans un site préservé. Il faut que ça reste relativement confidentiel. Nous sommes vraiment dans une découverte sensible des lieux, une thématique propre aux paysages classés Grands sites de France.
Au bout du chemin : l’accueil du site. À l’époque, un vieux bâtiment de stockage se trouvait à cet emplacement. Nous y voilà, devant le phare ou plutôt le musée. Devant l’entrée des appartements, un espace est dédié aux fortunes de mer. Les objets remarquables s’étant échoués sur la plage sont exposés dans ce jardin.
Une vue imprenable
Les anciens appartements des gardiens du phare laissent place au musée. Divisés en plusieurs espaces thématiques, ces espaces ont nécessité le plus de rénovation. La première est dédiée à l’explication du phare dans son élément, au rôle de l’accrétion, “au début, le phare se trouvait à 150 mètres de la mer, aujourd’hui il est à plus de 750 mètres”, explique Maud Hubidos.
Une autre salle expose les exploits du chantier d’antan : “une digue avait été construite pour faire venir les matériaux depuis la mer, une petite ligne de chemin de fer depuis le Grau-du-Roi servait également à cela.”. La salle suivante, circulaire, expose par vidéo projection la vue en 360 degrés du haut du phare pour ceux ne pouvant pas monter.
Il est temps désormais d’escalader les 110 marches pour atteindre le sommet. Le jeu en vaut la chandelle : une vue imprenable sur le cordon dunaire. Les bâtiments pyramidaux de la Grande-Motte, le pic Saint-Loup, mais aussi le mont Saint Clair de Sète sont bien visibles depuis ce point haut au milieu de cet espace naturel protégé.
Une initiative proposée par l'État
L’occasion de papoter de la rénovation de ces lieux. L’État par l’intermédiaire de la Direction Interrégionale de la Mer Méditerranée, gestionnaire des phares, a décidé de sélectionner quelques phares en 2014 dans l’objectif de les valoriser pour les présenter au grand public. Ce Phare de l’Espiguette fait partie de la sélection, “Ils ont rencontré la mairie qui a décidé d’être partie prenante du projet”.
Le projet est véritablement lancé en 2017. “Cela a nécessité beaucoup de travail préparatoire, dont le tour de table financier pour savoir qui y participerait”, explique Maud Hubidos. L’Europe, l’État, la Région, le département acceptent de contribuer aux quelque 2,6 millions d’euros de travaux de rénovation nécessaires.
Ouvert depuis la semaine dernière, les équipes s’organisent encore. Ce mardi matin, il était question de modalités pour définir quelles institutions auraient les clés du lieu. D’ici septembre, un(e) directeur (rice) du lieu devrait être embauché(e) pour gérer ce lieu touristique, tant intimiste que magnifique.
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