C'était devant la stèle dédiée aux justes du Gard (rue Guillemette) que se sont rassemblés, dimanche 17 juillet, des nîmois et des gardois attachés à la mémoire des victimes de la rafle du Vel d'Hiv où, les 16 et 17 juillet 1942, près de 13 000 juifs français furent déportés vers les camps de la mort...
Si la rafle du Vel d'Hiv eut lieu dans le 15è arrondissement de Paris, le reste de la France n'en fut pas moins épargné. Ainsi, comme le souligne Jean-Marc Storper dans son discours, en qualité de président du collectif Histoire et Mémoire :
-Le mois suivant les 26 et 27 août à Nîmes, des juifs furent également arrêtés et déportés. Ailleurs, dans la commune de Pithiviers, ce sont 6 000 malheureuses victimes qui furent jetées dans les trains qui les attendaient dans la gare pour les envoyer dans l'enfer des camps.
Dans son intervention, chargée d'émotions et d'indignation, l'ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats de Nîmes et actuel président de la Communauté israélite du Gard, Guy Laïck, n'a pas hésité de rappeler l'ampleur du phénomène, le cynisme de l'Etat français qui offrait "une logistique hors du commun". Le bâtonnier a également salué le courage du président Jacques Chirac qui, en 1995, reconnaissait la faute de l'Etat français, rappelant également "le comportement hasardeux de certains, cherchant à réécrire l'histoire".
La dernière campagne des présidentielle reste un modèle du genre en matière de tentative de falsification de l'Histoire où l'on voudrait réhabiliter l'artisan de la collaboration, Pétain.
La France qui a retrouvé le chemin de la mémoire et de la fraternité ne perd jamais de vue que le monstre est toujours là, prêt à diviser, tuer et persécuter.
Hommage à toutes les victimes du nazisme et du racisme.