Le festival Expo de Ouf débute ce samedi 10 septembre. Pendant près de deux mois, expositions, ateliers artistiques, conférences et visites guidées des peintures murales créées pour l’occasion rythmeront la vie des quartiers Gambetta et Richelieu.
L’Expo de Ouf fêtera sa dixième édition, déjà ! Pour lancer le bal, une soirée vernissage au sein des locaux de l’association organisatrice Le Spot, rue de l’Enclos Rey, samedi à partir de 18h30. Au programme : Dj, danseurs et entre 150 et 200 œuvres exposées. Les organisateurs attendent entre 800 et 1200 visiteurs, rien que pour samedi.
Le festival s’étend jusqu’au 30 octobre avec un programme riche. Le clou du spectacle, ce sont évidemment les visites guidées des peintures murales réalisées dans le cadre de ce festival. Pour cette édition, 12 nouvelles fresques feront leur apparition dans les quartiers Gambetta et Richelieu. Elles viendront s’ajouter aux près de 150 déjà réalisés lors des éditions précédentes.
«Ça permet de redynamiser le quartier avec de nombreuses couleurs», explique Lauréline Tellier, responsable de la programmation, de la communication et de la coordination de l'événement.
Les quelque 50 artistes de cette édition ont été rigoureusement sélectionnés. «Nous sommes une dizaine à choisir les artistes», informe Laureline Tellier. Selon elle, les artistes européens de street art sont nombreux et qu’énormément d’entre eux mériterait d’être davantage mis en lumière.
«Après le COVID, je pense que ça va faire beaucoup de bien»
Parmi eux, Maria Corrales Orovio. Cette artiste est venue tout spécialement de Madrid pour l’occasion. Du rouge, du jaune, de l’orange. Ces couleurs vives donnent à la façade un air de jeunesse de la Résidence autonome Enclos-Rey. Rouleau de peinture à la main, Maria explique aux jeunes générations de l’école voisine son projet. Les aînés résidants de l’établissement sont là, eux aussi. Ils aident à la réalisation de cette fresque murale qui ornera bientôt leur bâtiment.
«Pour mes projets, j’aime que tout le monde participe», lance-t-elle. Son style ? «Des couleurs, des couleurs vives, le tout au sein de formes géométriques», explique cette artiste au parcours atypique, puisqu’issue d’une formation d’architecte.
Maria loge au sein de la maison de retraite pour un mois, le temps de terminer la murale aux côtés de l’artiste nîmois Foa. Le temps également de participer au début du festival.
Qu’est-ce que ce festival a apporté depuis sa création? «L’envie, répond Vincent Texier, directeur de l’association organisatrice. On a créé une émulsion dans le quartier en favorisant les rencontres. Et pas qu’autour de l’art, dit-il . Les gens sont ressortis beaucoup dans la rue. Là, après le COVID, je pense que ça va faire beaucoup de bien !»