L’étrange fascine tant qu’il effraie. Une association gardoise d’une dizaine de membres tente d’expliquer certains phénomènes de sources inconnues. Des «enquêteurs du paranormal» qui s’aventurent sur des lieux dits « hantés », signalés par des particuliers, pour constater des phénomènes inexpliqués et tenter d'y apporter une explication.
En 7 ans, ils dénombrent une quarantaine d’enquêtes. Yannis et Emmanuel, Louis et d’autres, relatent parfois des phénomènes faisant froid dans le dos. Déplacement d'objets, boules de lumière, voix, odeurs nauséabondes, les manifestations ne manquent pas comme le raconte Yannis Quittard, enquêteur pour l’association.
« Un particulier nous avait appelés pour enquêter sur sa propriété. Nous étions tous au niveau de la salle principale. On entend du bruit provenant du grenier, on se regarde et on décide de monter. On a remarqué qu’une chaise s’était déplacée. Les caméras placées dans le grenier ont planté à ce moment-là. Quand elles se sont remises à fonctionner, on constate que l’objet a bougé ».
Un enquête de nuit, enregistrements à l'appui
Des anecdotes comme celles-ci, ils en ont des dizaines. L’association les publie notamment sur sa page Facebook EPG Enquêteur paranormal du Gard, à travers des comptes-rendus d’enquêtes parfois appuyés de vidéos. Ces textes rendent même compte de conversations avec des « entités » perçues grâce à une radio portable, surnommée « spirite box » qui serait capable de capter le « bruit blanc » des changements de fréquences.
La procédure est la même à chaque fois. L’association reçoit une demande d'un particulier. Le président s’entretient avec cette dernière puis prend rendez-vous pour visiter une première fois le lieu. La seconde visite se déroule la nuit, pendans plusieurs heures. « On analyse toutes les données : photos, vidéos, audio, et nous écrivons un compte-rendu pour expliquer ce que l’on a trouvé ou pas », explique Yannis.
Pourquoi avoir créé cette association ? Son président explique la démarche dans un direct Facebook publié le 21 mai. Il raconte avoir été témoin de phénomènes paranormaux dans sa jeunesse. Les plus marquants : « À 21 ans, j’habitais pendant deux ans dans un appartement avec de gros gros phénomènes. Ça pouvait être un hurlement dans la salle de bain, des pendus qui se déplacent au plafond, des gens qui passent devant mon miroir et qui ne reconnaissent pas leur visage », dit Emmanuel Lubin.
«Mettre du rationnel dans l'irrationnel»
Par la suite, « on a découvert toutes les émissions américaines ou françaises sur le paranormal et on s’est dit ‘’pourquoi pas nous ?''». Il passe le cap en mars 2015 en créant cette association officiellement domiciliée à Molières-sur-Cèze. Elle compte aujourd’hui une dizaine de membres.
« On ne revendique pas de mysticisme, on veut du rationnel, on ne fonctionne que sur la preuve », affirme Yannis Quittard, nommé responsable communication de l’asso. Il insiste sur la raison d’être de ce groupe d’enquêteurs de l’étrange : « essayer de rationaliser des phénomènes irrationnels ou mettre du rationnel dans l’irrationnel ».
Ils y parviennent parfois. « Par exemple, on avait entendu à l’oreille et sur un enregistrement, une sorte de murmure très léger. En fouillant un peu dans la pièce, on s’est rendu compte qu’il y avait un petit espace entre la fenêtre et le mur, cette impression de souffle ou petit murmure était résolue ». Une brise d'air frais qui peut donner une vraie chair de poule...
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