Appelé par le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier pour son attachement indéniable à la Cité, le journaliste, et écrivain Franz-Olivier Giesbert n'a pas hésité à répondre "oui", pour devenir l’ambassadeur de la Maison Carrée au patrimoine de l’Unesco
« C’est un scandale que la première candidature n’ait pas été retenue, c’est le monument le mieux conservé du monde ! ». Pour « l’amoureux de Nîmes », c’est un véritable joyau légué par les Romains. Franz Olivier Giesbert découvre Nîmes il y a environ une cinquantaine d’années, à l’occasion d’un reportage réalisé pour le Nouvel Observateur. « A l’époque la ville était une poubelle, sale, un festival de laideur, j’étais content de repartir ». Quelques années passent, et il est fasciné par la « résurrection » qu’a connu la ville.
En 30 ans, "Nîmes s’est métamorphosée"
Très admiratif de l’engagement de Jean-Paul Fournier, il confie : « En l’espace de 30 ans, Nîmes s’est métamorphosée ». Résidan à Marseille depuis plusieurs années maintenant, l'éditorialiste se rend aussi régulièrement dans sa maison familiale dans le Vaucluse... Et à Nîmes en période estivale.
En résumé, Franz-Olivier Giesbert se considère comme « un homme du sud ». Ce qu’il veut, c’est un engouement plus fort pour la ville de Nîmes. Et pas seulement pour la Maison Carrée. « C’est tout un patrimoine que la ville a su préserver. Arènes, Tour magne… A chaque fois que je me rends ici, je suis éberlué, émerveillé. La raison de mon engagement, c’est la volonté de partager toute cette beauté ». Le tout bénévolement, « puisqu’il faut le préciser » dit-il. Sa manière à lui d’apporter « son petit caillou à ce travail gigantesque ».
Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, aux côtés du porte-parole du monument F-O Giesbert. A droite, l'ambassadrice de l'Unesco.
Crédit : G. Ohan-Tchelebian
Restauration : "la Maison Carrée est sublimée"
En cours de restauration, les travaux avancent rassure l’ambassadrice de l’Unesco… « Après avoir décrouté l’intérieur du monument, donné une nouvelle couleur à l’enduit, la Maison Carrée est sublimée ». Le monument achevé à la fin du 1er siècle, fit d’abord office de temple, puis d’église, et finira par devenir un musée des art antiques… « Et 2000 ans plus tard, elle est intacte ». Et quand on demande à l’écrivain si l’on peut considérer que le monument est en quelque sorte "l’immortel" nîmois, sa réponse est « Oui. Pour combien de temps je ne sais pas, mais pour le moment elle l’est ».
En tout cas Franz-Olivier Giesbert assure qu’il fera tout pour porter la ville « Pourquoi ? Parce que j’aime Nîmes ». Comment ? « En prenant la parole, comme ici ». Emportera-t-il le monument au patrimoine de l’Unesco, à la 46e session prévue pour 2023…? L’avenir nous le dira.