Le décor de cette série du géant du streaming prend pour décor la Camargue. Diffusée sur Prime Video depuis le 22 décembre, cette série raconte l’histoire de quatre hommes qui, chacun sous la pression de leurs galères respectives, décident de se prostituer en tant qu’escortes. Le tout questionne les nouveaux rapports et les perceptions des relations hommes-femmes.
Les Salins du Midi, décors environnants de Camargue, mais aussi les Arènes d’Arles et Montpellier font partie intégrante du décor de ce film. Même la célèbre discothèque La Churascaïa prend pleinement place dans ce feuilleton. « Tout ce qui se passe à la Churascaïa reste à la Churascaïa », lâche même « Mimi », gérante du lieu, membre de la communauté gitane, qui cède à la tentation d’un des personnages au deuxième épisode.
L’histoire commence par l’enterrement du père. Charly et Ben, les deux enfants, se rendent alors sur le Mas en Camargue du défunt. La jeune femme, 17 ans, connaît le contexte difficile que traverse cette exploitation apicole : la banque est prête à saisir les lieux, tout comme les services sociaux sont sur le point de placer Charly, dont le rôle est joué par Marysole Fertard.
Les «heures sup'» de Mathias
« Est-ce que tu crois que les gens derrière des bureaux toute la journée pour inventer des produits, ce n’est pas de la prostitution ? Regarde la quantité de sites pornos, de plans cul, de rencontres. Les gens ne se connaissent plus, ils ne se choisissent que sur des critères physiques. Puis franchement, je crois qu’avec un escorte, c’est peut-être plus sincère, moins hypocrite, tu sais pourquoi tu es là », convainc-t-elle son frère dans le premier épisode.
Ben est le personnage principal. Parti à Paris pendant quelques années, son retour dans le sud marque le début de la lutte pour sauver le Mas. Il fait la rencontre Mathias sur l’exploitation de son père, un employé faisant partie des héritiers qui se prostituent occasionnellement dans ce qu’il appelle « des heures sup’ ». Ben va entraîner ses deux amis Zack et Ludo dans la danse.
Il s’agit de la première série réalisée par Ruben Alves. Le réalisateur Yves Saint-Laurent (2014), La Cage dorée (2013) ou Miss (2020) collabore avec Yael Lebrati Attuil, Hélène Le Gal et Marc Syrigas pour cette libre adaptation de la série israélienne Johnny and the Knights of the Galilee, créée par Dani Rosenberg et Tom Shoval.
La Camargue, «le Texas français», selon le réalisateur
« C’est une région avec beaucoup de caractère, beaucoup de traditions, et très belle. Et j’avais envie de donner un côté un peu western à la série, et pour le coup, c’est vraiment le Texas français », déclare le réalisateur, « séduit par la lumière et la nature préservée de la région », à nos confrères de France Info. «La Camargue est un personnage à part entière. Son soleil, ses horizons, ce paysage de campagne me permettaient d’éviter le cliché du gigolo urbain avec son costume. Ce sont des cow-boys avec des chevaux et des taureaux. C’est improbable et c’est ce que j’aime», ajoute-t-il dans le dossier de presse.
« Sensuelle, piquante et profondément humaine » selon un article TF1 Info, cette série questionne les clichés propres aux relations hommes femmes et à la sexualité libérée. Les tabous sont effacés par la complicité et l’humanité qu’incarnent ces « quatre abeilles ».
Derrière ce scénario à embellir, la Camargue joue parfaitement son rôle. La série comporte de nombreux plans de flamants roses propres à la région. Ici, les décisions se prennent au soleil, entre copains, une bière à la main. Quelques scènes marquent les esprits : les futurs escortes s’entraînent à danser au milieu des robes blanches des chevaux du coin. Le reste de la série, aussi torride que drôle, est à découvrir par les téléspectateurs.
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