La fonction de l'été c'est de nous donner un peu plus de liberté. C'est donc le moment de nous laisser aller au plaisir de penser et de mettre de l'ordre dans nos idées. Le philosophe reste ainsi notre meilleur compagnon de voyage pour nous indiquer le chemin aussi agréable qu'efficace.
Le philosophe André Comte-Sponville s'est toujours distingué pour nous donner envie de réfléchir agréablement en abordant avec simplicité les grands thèmes qui animent nos discussions, à savoir : l'amour, la liberté, la politique, la morale ou la mort.
Quelle personne sensée contesterait cette idée généreuse de Diderot qui ressemble à une profession de foi : "Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire". La table des matières indique douze thèmes qui commencent par la morale et se terminent par la sagesse. André Comte-Sponville a pris la précaution de ne pas se laisser aller à d'interminables démonstrations abstraites mais au contraire, de nous proposer un menu qui commence par la morale. La morale ? "c'est la loi que je m'impose à moi-même, ou que je devrais m'imposer, indépendamment du regard d'autrui et de toute sanction ou récompense attendues". La liberté ? Selon Sartre, " Je ne puis prendre ma liberté pour but, que si je prends également celle des autres pour but". Et l'amour ? Le philosophe nous offre une des plus belles définitions de l'amour. Voici une citation de Vladimir Jankélévitch, extraite de Traité des Vertus, "L'amour, à lui seul, il est déjà ce divin paradoxe, - car ce qu'il donne il l'a encore, car il est d'autant plus riche qu'il donne davantage".
Sans aller au-delà de ce bref aperçu, l'auteur nous invite en qualité d'individu, hors de toute appartenance scolaire (les classes de terminale), sociale ou générationnelle. La philosophie, ainsi rendue lisible, nous paraît encore utile et accessible.
Le plaisir de penser, c'est aussi le bonheur d'exister.