Native des Cévennes d'Alès, des débuts au Conservatoire de Nîmes, Alexandra Lamy n'oublie pas ses origines et a tenu à réaliser son premier film chez elle à Anduze, en milieu rural, car la violence conjugale peut toucher tout le monde et partout. Et puis, quoi de plus rassurant que les eaux du Gardon qui délivrent ces femmes et leur offrent une renaissance.
Le film est adapté d'une BD de Quentin Zuttion « Touchées » parue en 2019 et produit par Nord-Ouest Films en coproduction avec TF1 et Artémis Productions, avec le soutien de la Région Occitanie.
Une tournée, qui faisait halte à Nîmes le 22 janvier au CGR, est organisée grâce à la région Occitanie, la Drac, le CNC, et en partenariat avec le Planning familial, le CDIFF, l'Observatoire des Violences faites aux femmes, l'association Boucan, le Festival Cinéma Alès Itinérances et l'école Travelling.
Cette tournée rencontre aussi les collégiens et lycéens. Un film qui a demandé de nombreux entretiens préalables pour atteindre la vérité et que personne ne se sente trahi. C'est un long parcours, la réalisatrice en est consciente, les associations sont là pour aider à se reconstruire.
Dans ce film, les femmes reconquièrent l'estime par l'escrime. Comme l'indique le maître d'armes, Olivier Serwar, l'armure protège, le masque rend anonyme, le sabre maintient le corps de l'autre à distance. La cohésion du groupe permet de libérer des réactions, des paroles et des émotions. Alexandra Lamy travaille avec l'association Résonantes dont elle est marraine, dirigée par la slameuse Diariata N' Diaye (Diata) qui a mis en place l'application App-elles qui permet de déclencher une alerte géolocalisée et enregistrée.
Un film qui parle de reconstruction, de résilience et d'amitié. Alexandra Lamy avec Diata étaient présentes lundi soir à la fin du film au CGR pour débattre avec le public.
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