Visite du parcours d’expositions Nîmes s’illustre… La programmation animale nous amène ce vendredi 1er juillet, à l'Hôtel-Dieu. On y découvre une expo autour de « la bioluminescence mexicaine » révèle Margot Arrault organisatrice du parcours. 6 femmes artistes originaires du Mexique, sont à l’origine de ses petites toiles posées au sol comme un parcours sous les fonds marins…
Les fluides des animaux en avant… sur la toile ! Dans une pièce sombre, à l'image d'un parcours découverte, nos yeux se déplacent de toile en toile chacune surélevée et relliée par des pilliers en bois. La bioluminescence se traduit par le rejet de « Fluides de protection, ou fluides de reproduction », matière liquide relâchée par les animaux marins… explique Margot Arrault.
Les fluides phosphorescents de reproduction ou de protection rejetés par les animaux marins... exposés à l'Hôtel-Dieu de Nîmes © Gaelle Ohan-Tchelebian
Des formes souples, liquides, mais surtout phosphorescentes. C’est ce qui fait ressortir la beauté du travail. La représentation de ces fluides animaux, on les doit à 6 femmes artistes originaires du Mexique. Phénomène naturel, que les 6 femmes ont tenté de reproduire au plus près… L’expo est au sol « on se retrouve comme si l’on était dans les fonds marins ». Ces fluides suscitent la fascination de l’homme, notamment pour leur caractère phosphorescent (très employé aujourd’hui).
C'est d'ailleurs suite à un voyage au Mexique, qu'elle fait la rencontre de Maru Aguzzi directrice artistique à Paris, et l’idée de mettre en commun leur projet d’exposition tournée vers l’animal se concrétise assez vite. On croise « les supports les disciplines (...) on souhaitait intégrer au parcours une exposition « internationale».
Visite en avant-première de l'exposition au sol... immersion dans les fonds marins © Gaëlle Ohan-Tchelebian
Un exposition vivante
80% des phénomènes bioluminescence sont marins… Le pays est d’ailleurs particulièrement attentif à ces phénomènes, et c’est un des rares qui travaille pour les préserver. Pendant la pandémie, ces phénomènes observés chez les animaux ont réapparu (au Mexique notamment).
L’une des oeuvres se remarque tout de suite à sa différence, à sa luminosité. Ce n’est pas une toile, ni un dessin, c’est une oeuvre en lumière... Pour ce travail Margot Arrault s'est tournée vers l'artiste Jonathan Brechignac... Né en Provence, désormais il vit et travaille à Paris.
Oeuvre signée Jonathan Brechignac, exposée à l'Hôtel-Dieu "Bioluminescence mexicaine" © Gaëlle Ohan-Tchelebian.
Biolumisnescence, indicateur de la santé des fonds marins
Du côté de Margot Arrault : sensible au vivant, un rapport à l’animal particulier, et une vraie conscience des éléments qui l’entourent… L’éthique jalonne son parcours, au travers d’expositions qui ont du sens et envoient un message : nous ne sommes pas seuls - référence éventuellement à la quantité de déchets déversés dans les océans, ingérés par les animaux marins, qui ont pourtant bien besoin d’être préservés - Elle avait d’ailleurs au mois de février reçu le prix écologie au Salon de l’Agriculture, où elle y tenait un stand agro.
Son parcours propose de redécouvrir la ville, en suivant les animaux à la trace donc… Tous les points du parcours Nîmes s'illustre sont ouverts 24H/24 7j/7j. Les expositions son indépendantes et peuvent tout à fait être visitée en dehors du parcours. A l'Hôtel-Dieu, de 17h00 à 19h00, l’exposition est accessible à tous et gratuite.
"Bioluminescence mexicaine", exposition de "fluides phosphorescents" observables dans les fonds marins... et dans le parcours "Nîmes s’illustre" © Gaelle Ohan-Tchelebian