Bien que transits de froid, c’est avec chaleur que nous avons accueilli Thomas VDB sur les planches de la grande salle de Paloma vendredi soir, lui qui, venant d’Essonne n’apprécie pourtant guère la chaleur de nos contrées aux noms en argue ou de boîtes de petits pois au rabais.
Seul entre le public et ses chaussettes étendues sur un fil à linge (une sombre histoire de charge mentale), au dessus de Patrick, un probable inspecteur du GIEC, ligoté et indéniablement bâillonné sous la scène, condamné à boire les paroles de notre humoriste,
Thomas, habillé en Glaude (pour sauver la planète), nous a fait part de ses angoisses avec l’humour caustique qu’on lui connaît. On pourrait penser que les sketchs de Coluche ne passeraient plus aujourd’hui, Thomas VDB nous a fait la démonstration que l’on peut encore rire de tout et de tout le monde, et si vous lui demandez, il vous dira que n’importe qui l’aurait fait.
En effet, entre deux chansonnettes absurdes et deux devinettes moisies, il aborde beaucoup de sujets actuels en se moquant principalement de la connerie dans quelques-unes de ses déclinaisons dont la plus grave est celle de ne pas prendre au sérieux tous les signes qui montrent que les répercussions de notre mode de vie sur le climat conduiront à notre extinction.
C’est trash mais ça marque, on rigole beaucoup, peut-être un peu jaune parfois, mais il nous donne aussi des astuces pour justifier les vols intérieurs. A l’heure où la maison brûle et que l’on regarde ailleurs, ce spectacle nous fait passer des messages comme celui que le monde dans lequel nos enfants évolueront sera à 97% celui qu’on leur laissera en espérant qu’ils sauront quoi faire de leurs douze doigts.
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Hubert Chichery
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