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Un alésien à la Cop 22

Le réveil de midi
2021-10-01 10:15:33Entrepreneur alésien, Jalil Benadbillah a participé à la Cop 22  qui s’est déroulée au Maroc du 7 au 18 novembre et a rassemblé 196 Etats. De retour du Maroc, il nous a fait part de ses réflexions, « J’étais allé...
durée de lectureTemps de lecture 1 min 20 sec
datevendredi 2 décembre 2016

« J’étais allé à Paris l’année dernière pour la Cop 21, il m’a semblé évident de suivre à nouveau les travaux de cette conférence qui ne s’adresse pas seulement aux climatologues, mais conjugue le politique, l’administratif et l’économique, trois aspects qui m’intéressent, comme simple citoyen, chef d’entreprise, et élu. Le monde avait rendez vous, c’est une occasion unique de rencontrer beaucoup de décideurs, d’activer ses réseaux pour les mettre au profit des entreprises du bassin alésien, et de la région Occitanie. »
Le terme « COP » signifie « Conférence des Parties », forme que prend la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Ce processus a été initié par les Nations-Unies après le Sommet de Rio de 1992 (troisième Sommet de la Terre, après ceux de Stockholm en 1972 et de Nairobi en 1982), et a pour but d’éviter un dérèglement dangereux du climat en maîtrisant et en limitant l’augmentation des gaz à effet de serre.
Pendant deux semaines, les COP rassemblent les 195 États ayant ratifié la Convention. Ils y négocient et adoptent des décisions et veillent à leur suivi.
L’occasion pour Jalil Benadbillah, président de Leader Occitanie, vice président d’Alès Agglo, PDG de SD Tech, de renforcer les contacts noués avec la ville de Kenitra, où Peugeot va construire une importante usine et un open lab. « Des entreprises occitanes peuvent être intéressées par des appels d’offres, je me dois d’informer les entreprises des possibilités qui s’offrent à elles. Je prospecte pour Leader et pour l’agglo d’Alès. Je sers de liant entre les entreprises. Il était important qu’Alès et l’Occitanie soient représentées dans cette agora où les échanges sont favorisés. Le pôle mécanique est un atout qui intéresse au-delà de nos frontières, et les rencontres RIVES [les Rencontres Internationales de Véhicules Ecologiques, organisées en alternance sur le pôle mécanique d’Alès-Cévennes et le Mondial de l’Automobile] ont vocation à connaître un écho de plus en plus important. Et au contact d’autres expériences on comprend comment économiser notre énergie pour le bien du plus grand nombre. ».
Globalement, au cours de la COP 22, plusieurs pays ont profité de l’événement pour faire l’annonce de leurs engagements sur le terrain du climat. L’Allemagne, par exemple, a annoncé son plan à l’horizon 2050, qui consiste à réduire ses émissions de 80 à 95% par rapport à ceux de 1990. Au-delà, peu d’avancées significatives dans le processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La COP 22 avait pour tâche principale de mettre en œuvre l’Accord de Paris, qui visait à contenir la hausse des températures, au niveau mondial, sous les 2 degrés, par rapport à l’ère préindustrielle (c’est-à-dire depuis que l’homme a un impact tangible sur le climat).
Surtout, la Conférence de Marrakech a pâti d’un calendrier qui ne lui était pas favorable. La conférence commence le 7 novembre, alors que le lendemain, le 8, on apprend l’élection de Donald Trump. C’est peu dire que cette élection d’un climatosceptique à la tête du deuxième pays émetteur, au niveau mondial, de CO², a passablement refroidi les écologistes les plus enthousiastes. Le risque étant bien sûr que d’éventuels atermoiements américains concernant leurs engagements provoquent une réaction en chaîne et réfrénent les efforts déjà poussifs de l’Inde ou de la Chine, respectivement deuxième et premier émetteurs de CO² dans le monde. Et le souvenir de Georges Bush, qui quelques mois après son élection en 2000 faisait sortir les Etats-Unis du Protocole de Kyoto, n’était pas là pour rassurer les participants. Enfin, comme on l’a vu, Donald Trump a mis de l’eau dans son vin après son élection, se montrant finalement plus coopératif que ce que l’on pouvait craindre.
La COP 22 aura en fin de compte été principalement une COP de transition (ce qui n’est déjà pas si mal), où les engagements déjà pris auront été réaffirmés, et seulement une trentaine de chefs d’Etats qui se seront donné la peine de se déplacer (la plupart venant du continent africain, hormis François Hollande et Mariano Rajoy, président du gouvernement espagnol). Onze pays supplémentaires ont ratifié l’Accord de Paris, portant le nombre de ratifications à 110.


 
avatarL. Givelet