Habitat durable
E. Cosse a trouvé lors de sa visite «des élus impliqués et même demandeurs, des réalisations exemplaires comme le Mas de Teste mais aussi beaucoup de questions sur les freins aux projets d’éco-quartiers et la spécificité des villages où le centre-ville se vide et se dégrade, à l’inverse des villes parce que les bailleurs sociaux et les investisseurs n’investissent que dans le neuf en périphérie».Emmanuelle Cosse a redéfini ses priorités de ministre du Logement, la mobilisation générale pour le logement abordable et l’habitat durable ; soit la justice sociale, que chacun puisse choisir où il habite, et une priorité environnementale, l’habitat écologique pour tous. Mais «mobiliser 50 000 logements vacants pour loger les ménages modestes ; accélérer la rénovation énergétique des bâtiments ; développer les écoquartiers 2.0, tournés vers le vivre-mieux et la santé» se heurtent à la réalité. Le mal logement en France est une plaie qui ne cesse de grandir. Plus de 500 bidonvilles, des logements insalubres, des copropriétés en faillite,… Parler d’écologie relève de la religion. «Un choix politique» définit-elle, d’ailleurs ici, elle a rencontré des «maires bâtisseurs, c’est déjà un énorme point positif. L’inertie est la pire des réponses à la question».
L’ANRU s’enrhume
L’ANRU, c’est l’agence qui produit le Programme National pour la Rénovation Urbaine (PNRU). L’objectif : la transformation des quartiers les plus fragiles classés en Zones Urbaines Sensibles (ZUS). A Nîmes, plus de 30 % de la ville. Une thématique importante dans un département où la précarité sévit.Lundi, Nîmes Métropole, la Ville de Nîmes, le Département et Habitat du Gard sont partis main dans la main avec le préfet demander à Paris une augmentation de la subvention ANRU, soit un financement de l’Etat de 50% et non 35% de la rénovation urbaine des «quartiers», ciblés comme très embarrassants foyers de nombre de nos maux. Mais l’enjeu accouche d’une bagarre de communication, puisque Nîmes Métropole a tenté la «conférence de presse» en solitaire. La levée de boucliers des autres «partenaires» fut prompte avec communiqué cinglant sur «l’art de tirer la couverture à soi» d’Yvan Lachaud. Selon J. Prévost, directeur de la communication de Nîmes Métropole «ce n’était pas une conférence. Des journalistes ont appelé, on les a invités à venir». Invitation ciblée cependant.
SV
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