Les Nîmois soutiennent la candidature de leur Ville à l’Unesco
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jeudi 23 mars 2017
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Témoignages
Ils ont été unanimes pour reconnaître la façon dont les vestiges sont insérés et préservés à Nîmes ainsi que leur imprégnation. Pierre Gros, spécialiste de l’Antiquité romaine, qui a contribué à la rédaction du dossier, a défendu «cette imprégnation qui n’enlève rien à la valeur de chaque monument antique pris séparément.» Tout ce qui a autour des monuments a été inspiré par ce style néo-classique, reste à démontrer que l’on arrive au niveau de l’universalité. La France est le deuxième pays à compter le plus de sites classés. Le Comité du patrimoine mondial 2018 examinera ce dossier.
L’ambassadeur de France auprès de l’Unesco, Laurent Stéfanini, a rappelé que Nîmes est «sur une phase clé, d’où l’importance de se mobiliser car à côté d’un bon dossier, la mobilisation de la population est un élément décisif.» soulignait Yves Dauge, président de l’Association des biens français du patrimoine mondial. Il faut être exemplaire, l’engagement est pour l’avenir, il faut un suivi permanent, une conscience patrimoniale.
Pour Bruno Favel, chef du département des affaires européennes et internationales au ministère de la Culture, «c’est un dossier qui a grandi, complet». L’Unesco demande un plan de gestion, c’est une valeur universelle reconnue et qui permettra d’enrichir les plans de sauvegarde. Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d’Albi, n’a pas manqué de parler du rôle joué par les Albigeois, au niveau de la candidature et de l’inscription. «C’est la clé de tout». C’est une lourde responsabilité qui pèse sur les épaules de chacun, «ça honore, ça oblige et ensuite tout découle de l’inscription». Après l’inscription, chacun doit s’approprier le projet et «devenir l’ambassadeur de sa ville, c’est collectivement que l’on fait vivre le site, il n’y a aucune contrainte». Jean-Paul Fournier, sénateur-maire, a demandé à chacun de devenir cet ambassadeur pour conforter la candidature et ensuite promouvoir sa ville.
Transmission du patrimoine
Patrick Malavieille, président de l’établissement public du Pont-du-Gard, soulignait l’importance de l’accueil, de la préservation et de la médiation culturelle. Un euro investi dans le patrimoine, ce sont 7 à 8 € de retour, de quoi faire taire un vieil adage : «Qu’est-ce que vous vous occupez de faire vivre les vieilles pierres».
«Nîmes peut s’enorgueillir à côté de Rome ou d’Athènes, d’un patrimoine qui a résisté au feu des élements. Il y a un travail de pédagogie à mener auprès des élus pour une complémentarité avec la culture, utile pour nos économies et l’esprit.» Si Albi a connu un phénomène d’accélération et de catalyseur, une appropriation par les habitants, préparons-nous à connaître la même dynamique et à regarder notre ville avec un regard nouveau.
Pierre Gros assure que Nîmes mérite une reconnaissance trop longtemps ignorée, différée. «La romanité est partout, tout y fait référence, c’est un précieux sésame pour décrocher l’Unesco. Un levier majeur pour l’économie de la Région». Avant de repartir, chacun a pu participer à un flash mob, avec deux pancartes pour marquer leur soutien.
Trois tables rondes ont été animées par Guillaume Mollaret, journaliste :
«Vocation et enjeux d’une inscription au patrimoine mondial (universalité)». «Une candidature en réseau
(Albi, Pont-du-Gard, Arles)» et «Richesse et particularité de la candidature de Nîmes».