Les femmes dans leur droit

Chaque année, les premières à se lever pour la Journée (des droits) des femmes, le 8 mars, sont les associations de femmes battues. Un noble combat mais qui entérine un stéréotype de faiblesse.  Les observatoires de la condition féminine marquent surtout quelques avancées dans une inertie globale. La discrimination de genre, baignée de stéréotypes socio-culturels parfois entretenus par les femmes elles-mêmes, commence à reculer. Les femmes ont pris pied dans la réalité économique et se regroupent pour « peser ».

La dignité des femmes est encore un vrai combat dans nombre de pays. Mariages forcés, viol, voile, incapacité juridique... En France, le 8 mars est l’occasion de se souvenir et de faire un point. Avec 30% de femmes entrepreneurs, elles atteignent une masse critique. Aujourd’hui dans le Gard, la CGPME leur donne voix via un groupe dédié à ces chefs d’entreprises qui fait écho aux FCE (Femmes chefs d’entreprise).  Pas sûr que cette «discrimination positive» ne soit pas gettoïsante, mais dans un monde encore très masculin, où la reconnaissance de compétence reste difficile pour les femmes, il semble qu’il faille encore poser une identité spécifique.

«Genre»

Les débats vont bon train sur les questions de «quotas paritaires» en politique, par exemple, qui couvrent une réalité souvent dissociée. Quel que soit le domaine, politique ou économique, les postes de pouvoir sont majoritairement masculins. Une problématique que l’on retrouve aussi dans les médias. Le GMMP (Global Media Monitoring Project), qui couvre 114 pays, a relevé qu’on ne trouve que 26% de femmes dans les médias, que les experts consultés sont toujours très majoritairement des hommes et que les femmes propriétaires de médias sont rarement créatrices.... De quoi entretenir la prééminence masculine dans le discours médiatique qui ne consacre qu’un quart de son espace à la moitié féminine de la population. L’égalité de traitement n’est pas gagnée.

Semaine de l’entrepreneuriat au féminin

La 4ème édition de l’opération est montée dans les écoles du 7 au 12 mars par «100 000 entrepreneurs», une association d’intérêt général créée par Philippe Ayat qui vise à transmettre la culture et l’envie d’entreprendre aux jeunes. «C’est en organisant des rencontres que nous avons constaté le manque de représentation des femmes» explique Nadia Alloui de 100 000 entrepreneurs; ce qui a incité l’association à proposer une semaine de sensibilisation à la diversité et la richesse de l’entrepreneuriat féminin. Plus de 400 femmes entrepreneures interviendront pendant une semaine auprès de jeunes de 13 à 25 ans dans les établissements scolaires du secondaire et dans l’enseignement supérieur.  En Rhône-Alpes, plus de 150 femmes entrepreneures de différents réseaux, se sont fédérées autour du Réseau Economique Féminin, pour «faire changer les mentalités et les représentations sur la réussite professionnelle et l’entrepreneuriat ». Dans le Gard «nous commençons seulement», une seule conférence au Lycée Saint-Vincent de Paul le 11mars à 10h.

Gard et femmes

Elles se structurent de plus en plus au travers d’associations et de réseaux. Dans le Gard, les FCE, femmes chefs d’entreprises, sont de plus en plus nombreuses et insérées dans le tissu économique local. La CGPME a développé un «pôle femmes» et propose des Trophées Entrepreneuriat au Féminin. Partout
s’organisent aussi des Réseaux Economiques Féminin (Fédérations d’associations). S’il est, quelque part, dommage de devoir organiser à ce point la question alors que la parité est inscrite dans les textes de loi,  le 8 mars est aussi l’occasion de donner aux femmes la place qu’elles méritent; a minima la moitié. Car au final, il s’agit bien de la place des femmes dans la société dont il est question.      
 

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