Le produit : la locomotive du territoire
« C’est la récompense de nombreuses années de travail d’hommes et de femmes , du département, de Gard tourisme, du Pays Uzège Pont-du-Gard, de la chambre d’agriculture, des collectivités et du syndicat des trufficulteurs» indique le maire d’Uzès Jean-Luc Chapon.Ce label, porté maintenant par le comité de promotion agricole d’Uzès, est la reconnaissance d’un projet de développement collaboratif et autour d’un patrimoine. Des gens intéressés s’impliquent et c’est porteur pour le territoire comme les reportages de Petitrenaud. Mais il faut veiller au pouvoir médiatique pour une qualité irréprochable. Un cahier des charges exige une certaine rigueur et bannit de ce fait les produits dérivés. Jean Jallat, président de la fédération nationale des Sites remarquables du goût a donné la définition de ce qu’apporte et permet d’obtenir ce label: «Un site remarquable du goût permet d’identifier un accord exceptionnel entre le savoir-faire des hommes, la qualité d’un produit et la richesse d’un patrimoine architectural et environnemental. Cette identification ne peut se faire sans la volonté d’accueillir, d’expliquer, de tisser le lien entre savoir-faire et faire-savoir.» « Dans les sites, il faut s’engager pour que le visiteur reparte un peu plus intelligent, le Site met le produit dans son écrin ». Notoriété, réseau, le produit ne demande qu’à prospérer et se faire connaître partout en France dans des salons, des marchés....
De décembre à 2016 à mars 2017
Le pays d’Uzès s’anime dès la mi-novembre mais les initiés savent qu’il faut attendre la mi-décembre pour déguster la tuber melanosporum, la truffe noire. D’une journée, un week-end, un mois on est passé à une saison. «Le 3ème week-end de janvier fait sortir la truffe du bois», lance Michel Tournayre ! Et si elle a obtenu le label, c’est grâce à un travail de professionnels qui a su réorganiser tout ce qui se passe autour de la truffe pour devenir premier de la truffe.Les temps forts
Le 28 décembre, 11 janvier, 12 et 26 février, place à une balade gourmande et découverte de la truffe, des truffières en calèche, cavage et dîner truffé.Le 7 janvier, corrida de la truffe d’Uzès, première course pédestre de 6,2km dans le centre-ville d’Uzès, départ à 18h15 de la cathédrale. Tenue en noir pour les femmes et hommes en blanc, plus torche.
Inscriptions
Le 1er janvier à 18h, conférence aux Truffières d’Uzès sur « la grande histoire de la truffe au travers des siècles, en France, dans le Gard et en Uzège »par Michel Tournayre. Inscription :
Le week-end des 13, 14 et 15 janvier C’est tout un territoire qui s’anime autour de la truffe, les restaurants proposent des accords mets truffés, vins AOP/AOC Duché d’Uzès.
Au cours de deux soirées prestiges le vendredi 13 (soirée vigneronne de gala du syndicat des vins AOP Duché d’Uzès, défilé de la Cie bachique et intronisation de personnalités du monde économique, artistique et politique) et le samedi 14 janvier des menus d’exception sont réalisés par des chefs étoilés.
Réservation :
Samedi 14 de 19h30 à minuit, « Truffes, music et vin » place aux Herbes.
Le dimanche 15, c’est le premier marché aux particuliers de France de la truffe avec 120 à 180 kg avec de nombreuses animations.
Uzès propose une visite de la ville spéciale truffe autour du centre historique et l’office municipal de la culture d’Uzès présente la 3ème édition de «Noir sur blanc», un événement artistique qui réunit des œuvres de photographes et plasticiens composant à partir du thème de l’art, de la nature et du champignon du 11 au 21 janvier.
Le 22 janvier est organisée la rando cycliste la VT’Truffe au Domaine St Firmin à Uzès. 4 parcours VTT et 2 parcours pédestres. Soupe truffée à l’arrivée. Inscriptions 06 27 81 35 23
Les 27, 28 et 29 janvier c’est à Nîmes que la truffe s’exporte sur la place du Marché.
Le 5 février, La truffe des bois à Montaren au lieu dit « Les escargots de l’Uzège », marché.
Réservation : 04 66 22 10 89
Des cours de cuisine tout au long de la saison chez
Chef Thomas Clament 04 66 81 96 32 ;
Chef Anthony Marandon 06 78 58 42 05 ;
Chef Petra Carter 07 77 23 41 57.
Avenir de la truffe : planter
Elle a atteint un sommet avec le label Site remarquable du goût qui lui permettra d’accroître sa notoriété mais qu’il faut développer pour ne pas lâcher la base du produit. « On sait ce qu’il faut pour avoir des truffes, continuer la dynamique de plantation pour stabiliser la production, avoir un système d’irrigation » insiste Michel Tournayre qui s’est liré à un plaidoyer pour un soutien pour l’irrigation.La conseillère régionale Monique Novaretti, l’a assuré de son soutien : « nous sommes conscients que la trufficulture a besoin d’irrigation, il est très important que la région participe à ce projet. »
En bref, il ne faut rien lâcher dans le soutien technique et l’organisation de la filière, une professionnalisation est nécessaire devant les plantations en masse au Chili, en Argentine, en Espagne... Denis Bouad, président du Conseil départemental s’émeut de ce chemin parcouru, « d’une truffe clandestine, c’est devenu un événement national ». 350 000 € y ont été investis par le conseil départemental ces dix dernières années. Il faut ouvrir des pistes sur les fonds : Etat, département, région.
« Le département continuera d’accompagner car il faut faire du Pont-du-Gard une vitrine touristique et la truffe y aura toute sa place ». Et Louis Teulle de conclure : « Une relation est entretenue avec les professionnels, grâce au dynamisme, on sent la truffe fraîche à Uzès ».