surpris : «nous avons été unanimes sur tous les dossiers durant le mandat» et traduit l’échappée de son vice-président par une «ambition personnelle décelée au travers de ses mandats nationaux» et le dénigrement va bon train. «Comme pour le RSI. Il dit que c’est de notre faute, mais ce sont ses amis qui le gèrent et c’est le gouvernement qui décide des montants…».
Partenariat contre mutualisation
Au-delà de bagarres comme celle de la paternité du projet IRFMA, qui sera terminé en novembre; il y a une question de vision et de doctrine.S. Alméras, pour sa part, «refuse la fusion avec la CCI qu’il [ndlr: H.Brin] préconise. Les artisans seront trop petits par rapport aux entreprises. Je représente 21 syndicats ; lui est surtout FFB (Fédération française du Bâtiment) du moins une partie, pas tous… L’interconsulaire oui, la fusion, non». Et de questionner «Face à une entreprise nationale de fabrication de produits que pèsera un coiffeur ?». S. Alméras pose la «solidité d’une démarche de partenariat qui a fait ses preuves». «Archaïsme» rétorque H. Brin qui pense «mutualisation avec la CCI et les collectivités, pas fusion, sans ça nous n’aurions jamais pu arriver au bout de certains projets comme pour le CFA de Méjannes-Le-Clap. Et puis, 70% des membres sont inscrits à la fois à la CMA et à la CCI».
Visions
L’un réfléchit par métiers, secteurs et syndicats pour la représentativité et propose «une équipe rajeunie», l’autre revendique «une approche territoriale avec des colistiers de Bagnols, Beaucaire,… de moins de 40 ans, passionnés»…Pour son «dernier mandat», Serge Alméras appuie sur «une économie numérique, il faut armer l’artisanat ; le statut du conjoint d’artisan ; une économie de l’humain et un combat à mener, encore, sur les appels d’offres qui doivent s’ouvrir aux artisans».
H. Brin évacue «Alméras, c’est 30 ans de mandats successifs. Le système est à bout de souffle. Ce mandat a pour moi un goût d’inachevé. C’est une vision «has been» de l’artisanat». Les deux veulent que la chambre soit plus écoutée et
impliquée dans les décisions du territoire. C’est la méthode qui diffère.
S. Alméras cherche «la complémentarité». H. Brin veut, en outre, «intervenir auprès de la CCI sur les projets de zones artisanale et zones de revitalisation».
Représentativité
Le premier souci : que les artisans votent. Ils n’étaient que 20% à s’exprimer au dernier scrutin… «Il faut exister surtout avec la nouvelle région» conviennent les deux candidats. L’un des enjeux : la répartition des fonds collectés de la taxe «les 13 départements sont très différents en taille et en poids». Enfin, «On est entendus, mais écoutés, ça c’est un problème» interpelle S. Alméras. «La chambre est transparente, ce n’est pas normal» revendique H. Brin.Climat délétère
En attendant, les deux se croisent par plaintes interposées au tribunal et critiques. «Il ne représente qu’une petite partie de la FFB et de la CAPEB» épingle S. Alméras. «Mes mandats nationaux (président national artisanat à la CGPME et à la FFB, administrateur du Réseau Apprentissage), je les met au service des projets locaux. Qu’est-ce qu’a ramené Alméras de ses propres mandats ?» questionne H. Brin.Au moins, tous deux partent confiants.
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