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L’Epide, une épine dans le pied de l’Élysée

Le réveil de midi
2021-10-01 10:15:33Ce projet d’« Etablissement pour l’insertion dans l’emploi » sous forme d’éducation renforcée pour les jeunes en déshérence a du plomb dans l’aile à Nîmes. Entre deux réunions le 19 décembre, la secrétaire...
durée de lectureTemps de lecture 1 min 1 sec
datevendredi 23 décembre 2016
Un Epide à Nîmes était considéré comme «une priorité absolue à l’époque» et a fait couler beaucoup d’encre et d’espoirs. La méthode? Un cadre d’inspiration militaire, rigoureux, pour «obtenir des changements d’attitude rapides» et des principes de pédagogie relationnelle favorisant une «relation d’aide basée sur la bienveillance, l’empathie et la confiance réciproque». Mais «il semble que le budget soit deux fois supérieur à ce qui était prévu» argumente Hélène Geoffroy, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, «ce qui est mis en cause, c’est la faisabilité au collège Bigot, mais pas le projet».  Elle s’est voulue rassurante «La volonté et le budget sont là».

«Besoin de comprendre l’abandon»

C’est le mantra du préfet et des élus. Le 20 décembre au matin, une réunion se tenait en préfecture pour un éventuel plan B. Mais la directrice de l’Epide n’est pas venue envoyant un cahier des charges sans chiffres, expliquait Didier Lauga, préfet du Gard, qui précisait : «on nous demande de faire d’autres propositions, mais nous n’avons aucun élément formel dans ce cahier des charges, difficile donc d’y répondre. Les travaux nécessaires pour le collège Bigot «au double de ce qui était prévu» ne signifient pas grand chose dans la mesure où nous  n’avons aucun chiffre sur ce qui était prévu, donc nous n’avons aucun moyen d’action». Un constat amer de «zones d’ombre sur le dossier» après un an de travail acharné pour les services de l’Etat. «Chercher un autre terrain d’accueil, de préférence à Nîmes, sans élément, c’est difficile. On ne peut pas construire des réponses à l’aveugle». Pour le préfet, il faut «un cahier des charges construit et budgété, pour proposer une solution adaptée, à Nîmes ou ailleurs dans le Gard».

Poids politique ?

«Tout le monde le sait, c’est un projet de l’Élysée, mais on ne s’explique pas le flou qui entoure la question» regrette le représentant de l’Etat. «Les Epides sont sous triple tutelle, le ministère de la Ville, celui de l’Emploi ainsi que celui de la Défense; c’est coordonné par Matignon et suivi par l’Elysée, par un conseiller spécial du Président». Une tutelle qui mériterait plus de transparence, sauf à considérer qu’il y a une part de sanction politique dans ce choix pour un territoire très marqué, par exemple, par les passages de l’ex-Premier ministre.

Pour les personnels, «c’est un peu court»

Grave, le préfet constate qu’il y a de réels problèmes pour deux employés qui ont démissionné de leurs postes pour rejoindre l’Epide et une troisième qui, en optant pour l’Epide, «se trouve écartée d’autres choix qui lui auraient permis de vivre à Nîmes [...] Nous mettrons la pression pour que leur situation soit prise en compte correctement. Les indemnisations proposées par la direction de l’Epide sont insuffisantes.  Pour citer Cyrano, «c’est un peu court» et il va falloir faire de la chirurgie fine pour trouver des réponses.»                                          

 
avatarS. Vaneecke