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Fan zones de l’Euro 2016 : les marmites du diable

Le réveil de midi
2021-10-01 10:13:39Les exercices de simulation d’attentats dans une foule, programmés les 15 et 17 mars à l’Ecole nationale de police de Nîmes, à côté de l’aérodrome de Courbessac, en préparation de l’Euro 2016 (du 10 juin au 10 juillet en France...
durée de lectureTemps de lecture 1 min 49 sec
datevendredi 25 mars 2016

Une internationalité questionnée face à celle d’un terrorisme d’infiltration. A Courbessac, l’état-major interministériel de la Zone de Défense Sud, concerné par trois sites (Marseille, Nice et Toulouse) avait déployé en nombre forces de l’ordre et moyens de secours. L’Euro 2016 est une cible.

Bruxelles

34 morts et plus de 200 blessés. «Un niveau de menace terroriste très élevé auquel nous devons faire face tous ensemble» déclarait Bernard Cazeneuve, rappelant que les contrôles aux frontières ont été rétablis depuis le 13 novembre, un dispositif renforcé suite à l’arrestation de Salah Abdeslam. La France demande le renforcement de la coordination de la lutte anti terroriste, de la possibilité de contrôle au sein de la zone Schengen et la mise en place d’une task force (force opérationnelle). Bernard Cazeneuve appelle «au sang-froid, à la lucidité, à la réactivité». C’était l’objectif de la simulation à l’école de police de Courbessac.

Fan zone

Une simulation d’attentat dans une «fan zone», c’est un exercice de protection de la population dans un espace aménagé, mi-stade de football, mi-salle de cinéma, un espace de retransmission où les supporteurs peuvent suivre les rencontres sur écran géant. Si, côté pelouse et stade, tout est sous contrôle, ces «fan-zones» avec des milliers de fans qui n’ont pas accès aux stades sont devenues incontournables lors des grands tournois. Au-delà de la sécurisation des 51 matchs, avec 2,5 M de billets vendus et plus d’un million de visiteurs étrangers et de la sécurisation des 24 camps de base pour les équipes, les «fan zones» font partie du cahier des charges. Pour l’Euro-2012, 31 matches, 1,4 M de spectateurs dans les stades et 7 M dans les «fan-zones» qui regroupent parfois 10 000 ou même 100.000 personnes en centre-ville, plus qu’une gageure. « Ce sont des marmites du diable », explique un membre de la Croix Rouge.

« Nous allons gagner »

Devant l’énergie déployée par le millier d’élèves gardiens de la paix et les 180 cadets de la République de l’école, dûment briefés, qui se sont déchaînés dans un espace barriéré et (très) sonorisé pour recréer une ambiance de match à Marseille, Bernard Cazeneuve a déclaré «nous allons gagner» précisant «l’Euro 2016».  L’attaque sera chimique avec l’explosion fictive de deux kamikazes en deux points opposés de cette micro-foule. Mouvements de panique, foule qui se jette sur les barrières, évacuation, prise en charge des «blessés», mise en sécurité des «contaminés»,… La concentration est palpable dans toutes les équipes spécialisées ou non, dans un contexte anxiogène.

Très attentifs derrière le ministre de l’Intérieur, Patrice Kanner, ministre de la Santé, le préfet Didier Lauga, Gil Andreau, nouveau directeur de l’Ecole de Police, mais aussi les députés Françoise Dumas et Christophe Cavard. «Ce matin, nous étions au Bataclan dans le cadre de la commission parlementaire sur l’état d’urgence, ce soir ici pour une simulation d’attentat chimique…», le député écologiste avoue : «heureusement qu’il y a le syndicat des gorges du Gardon».  La foule, problématique fascinante, l’inquiétude est patente aussi chez les élus. Pour la feria à Nîmes, le niveau de sécurité est au maximum. « La sécurité est aussi le problème de chaque citoyen » rappelle le préfet.                                                        
                                                                             SV

 
 
 

HUMEUR

L’autre d’un autre

Les images frappent, assassinant la bienveillante «belgitude», cette «positive attitude» pragmatique inconnue ici, ces gens du Nord de l’Europe à l’accent si rond, qui disent «cette horreur-là, on ne sait pas faire sais-tu»… Une bienveillance baignée de guerres, mais un pays aux traditions d’accueil bien réelles où «mixité» n’est pas un sujet. La Belgique, c’est le fond avant la forme, un pays où on ne fait pas semblant et où le rire fuse sans prétention. Une exigence décalée de simplicité, la colère et l’amour de Brel. Dans le flux hypnotique des infos, on s’interroge. Que diraient nos anciens de ce monde devenu otage d’un combat tribal ? Quel poids a notre «modèle», qui nourrit surtout les financiers, contre cette guerre immonde?
Les 2 Mds d’êtres humains de 1930 sont devenus 7,35 Mds en 2015. En 2050, nous serons 9,7 Mds et nous ne nous préoccupons toujours ni des ressources, ni du sens. Collées à leurs portables devenus nombrils dans lequel ils se mirent et se noient, des générations affolées d’images, s’entre-dévorent. Question de dieu ou de sauvagerie pour de l’espace vital et des ressources ?
Entre le «service rempart» contre les vagues de migrants acheté à la Turquie et Hollywood qui va jeter plus de 400 M$ dans «Batman v Superman»,…. Il faut se souvenir qu’on est toujours l’autre d’un autre, mais l’idée de civilisation est à reconstruire.                         SV

 

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avatarS. Vaneecke