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CCI : la Chambre vaut-elle un putsch ?

Le réveil de midi
2021-10-01 10:15:33Les dernières élections à la CCI ont propulsé à la tête de la Chambre de Commerce fusionnée et désormais gardoise un binôme Francis Cabanat-Eric Giraudier qui, bien qu’improbable, a évincé le président sortant Henry...
durée de lectureTemps de lecture 1 min 3 sec
datevendredi 24 février 2017

Ambiance

Sans parler de «clash», les dissensions ont rapidement vu le jour dans ce mandat. Eric Giraudier a placé ses proches de Nîmes et Bagnols-sur-Cèze au sein du bureau ne laissant à Francis Cabanat, président officiel pour la moitié dudit mandat, soit deux ans, que peu de capacité d’action. Ce fut aussi l’isolement et une communication «ciblée» avec l’éviction de titres de presse par le président de l’UPE30. Certains témoignages de personnels de la CCI ont fait état d’une chasse aux sorcières et d’une fouille des placards suspicieuse, Eric Giraudier rappelant à tous qu’il «sera président sous 22 mois». Enfin, les élus se sont chacun retirés en leurs terres : Cabanat à Alès, Giraudier à Nîmes. Le grand vent de la victoire a vite fait tousser le tandem. La démission a été annoncée par un communiqué émis depuis l’UPE30, un marqueur évocateur.

Putsch ?

Eric Giraudier appuie la démission de son clan sur les chiffres «désastreux» de la CCI d’Alès. Des chiffres connus selon Francis Cabanat puisque validés par le Préfet. Un écueil qu’avait dénoncé l’ex-président Henry Douais en son temps. Par ailleurs, la vente des actifs de la CCI Alès, dont celle de l’aérodrome de Deaux à l’agglomération d’Alès, laisse dubitatif sur le poids des interactions entre «institutionnels» cévenols, d’aucuns évoquent même un «soutien anormal».  Alès n’aurait pas réduit ses effectifs comme demandé de longue date. Alors «tentative de putsch» ? Eric Giraudier, qui a déjà dû laisser sa place, piétine. Techniquement la démission des 6 membres du bureau provoquera l’élection d’un nouveau bureau. Les 51 membres du CA qui ne compte que 9 alésiens pour 9 bagnolais et 33 nîmois considérés comme affidés au président de l’UPE30 assurent à Eric Giraudier, lors de l’AG du 27 février, une victoire annoncée. Pas élégant mais efficace. Les tenants de Francis Cabanat ont la sensation d’avoir servi de cheval de Troie. 

Pour quoi?

Comment les entrepreneurs qui ont voté se retrouveront-ils dans ces brassages?  «La CCI, bras armé de l’UPE30» comme l’avait exprimé E.Giraudier dans la presse ne séduit pas tout le monde, voire inquiète. «En tous cas, le Gard, lui, est perdant» explique un chef d’entreprise «nous n’avons plus de représentation à la CCI France. Cabanat était membre du bureau de la CCI France en charge du Commerce, mais à Paris on ne voulait pas du binôme. Fin d’une représentation du Gard au niveau national. Idem à la Région Occitanie, où nous n’existons plus d’autant que les dissensions entre les deux élus sont connues. Le binôme ne marche pas, ni dans la formule auprès des autres instances, ni dans la pratique».

Histoire de pouvoirs

En terres gardoises, tout s’entremêle. Ainsi des candidatures Les Républicains aux législatives dont il se dit qu’elles étaient «négociées» en partie en contrebalance de la gouvernance de la CCI. La 5ème circonscription fait ainsi l’objet de nombreuses convoitises à droite. Parmi elles, celle d’Olivier Jallaguier, démissionnaire du bureau CCI, qui aurait volontiers porté le flambeau LR dans ce territoire marqué à gauche.
Francis Cabanat annonce une conférence de presse sulfureuse ce vendredi. Le préfet aura fort à faire lors de l’AG du 27 février.                                            
avatarS. Vaneecke