Rendre la justice aux valeurs communes
Si le métier d’avocat n’est pas facile, il connaît toujours une certaine attirance. Le bâtonnier souligne d’ailleurs ces difficultés dans son discours : «Une société plus intrusive, corcetée par une administration qui pénètre la vie de chacun.... Mais le métier connaît le plus de champs de liberté, liberté de s’exprimer jusqu’à mettre sa vie en danger, liberté sans qui nous ne pourrions exercer garantie par la constitution, une profession libérale et indépendante... Il faut être libre pour convaincre et non juger, avoir le devoir d’écouter et comprendre... On peut en dire beaucoup plus avec civilité. Un véritable privilège, courtoisie, probité, devoir de dire non, le client n’est pas le maître des exigences, ne soyez pas aux ordres !» Des paroles à méditer dans une société de plus en plus pressente et oppressente. Rester libre vis à vis de soi-même est un combat difficile, libre face au juge, à la société, au client.Pour conclure, Me Monceaux demande à ces jeunes avocats : «de découvrir le sillon rectiligne d’une carrière longue et sans zig zag avec le souci de porter au plus haut les couleurs de l’institution.»
Le procureur M. Desplan n’a pu que reconnaître la qualité de cette denière intervention à la barre et rappeler : «qui mieux qu’un avocat peut parler de liberté». Il a demandé à tous ces jeunes avocats de se montrer dignes du serment du bâtonnier Monceaux, «vous ne pouvez pas l’oublier». «Vous n’êtes que des serviteurs de la justice et vous vous devez du respect commun les uns aux autres, du devoir d’humanité (défense du pauvre) et de courtoisie.»