icône blanche facebook icône blanche twitter icône blanche linked in icône blanche youtube icône blanche instagram
icône belue pendule
samedi21septembre2024

journal d’information générale et politique habilité
à publier les annonces judiciaires et légales du gard

Au salon TAF, assaut sur les offres d’emploi

Le réveil de midi
2021-10-01 10:15:33Deux jours, 16 000 visiteurs attendus, 186 entreprises représentées, 2 149 postes proposés tous secteurs confondus, «c’est une proposition globale et originale» précise Françoise Bons, conseillère régionale, «de la formation initiale...
durée de lectureTemps de lecture 1 min 1 sec
datejeudi 23 mars 2017

L’initiative a fait ses preuves. Le TAF est aujourd’hui un routeur multiple. Vous y entrez pour chercher du travail et pouvez chercher  une formation de reconversion. Vous y entrez pour une formation et décrochez un job d’été.... Le TAF couvre large, formations initiales, formation continue, entreprises qui recrutent, forums et institutionnels. Pôle Emploi ou la Cité des Métiers font même des ateliers de préparation pour «optimiser son TAF». Une auberge espagnole du «travail», in fine seul convoité. Certains y trouvent des réponses, d’autres s’y perdent.

Dans le Gard, c’est l’agro-alimentaire
«Dans les 6 mois, 80% des postes proposés sont pourvus» sourit la responsable en charge de l’organisation. «Chaque salon est différent selon le département. Dans les PO, l’orientation est plus sur le sanitaire et social. Ici, c’est plutôt l’agro-alimentaire», en cohérence avec le calendrier des emplois saisonniers. «80% des visiteurs viennent pour le recrutement, certains basculent sur la formation et visent une reconversion pour s’adapter». Françoise Bons affine le diagnostic : «le Gard compte aussi des profils très affûtés et la demande en ingénieurs, par exemple, progresse. De même sur les nouveaux métiers qui ne sont plus réservés à Montpellier».

Recruteurs
«Calibré» pour s’adapter aux recrutements saisonniers, le TAF affiche nombre de structures de l’agro-alimentaire ainsi qu’un panel complet des sociétés d’intérim, friandes de ce type d’événement où elles reconstituent un fonds de profils. Mais à côté, il y a les petites structures ou les institutionnels comme l’armée. L’Adjudant David de l’Armée de l’Air est un peu déçu de la fréquentation de son stand : «Nous avons des contacts, donc ce n’est pas neutre, mais le gros du public, ici, cherche des jobs. Pourtant, nous sommes demandeurs de quantité de profils très variés : mécaniciens avion, experts informatiques, électroniciens. Les pilotes, ce sont 80 recrutements par an, dont une trentaine de pilotes de chasse. Une petite partie des 3 000 recrutement annuels». Idem chez Planète Tortue, réseau de vente de prêt-à-porter à domicile en mode Tupperware, qui recrute des conseillères et animatrices. «Il y a une formation par modules conduite en interne de VDI (vendeur direct indépendant) qui va jusqu’au BTS marketing, via notre Captain Academy. Et puis il y a aussi du coaching» expliquent Anne-Laure et Karine.

Réalité
Dans les couloirs, la réalité est plus abrupte. Radia, comme la plus grande vague de visiteurs du 1er jour, fait la queue devant l’espace «interim». A 42 ans, elle cherche «tout, des vendanges, des ménages. L’intérim ça marche parfois, j’ai eu une semaine de travail en 2015 alors je m’accroche. Sinon, il n’y a rien». Son compagnon fait la queue chez St Mamet en recrutement saisonnier sur des postes de 1 à 5 mois, tout en remplissant les dossiers. Catherine, Bac +2 en communication recherche «un boulot de serveuse. Ce n’est pas pour moi ici». La réalité des demandeurs d’emplois gardois, c’est «du travail tout de suite, n’importe quoi» entend-on aussi, car la concurrence est rude, très rude. Si le TAF garde sa pertinence sur les aspects formation, c’est indéniablement et essentiellement les offres d’emploi qui attirent.                    Sophie Vaneecke
avatarS. Vaneecke