Pas simple de prendre la tête d’une organisation. Encore moins après une mauvaise chute à moto-cross, nécessitant une opération chirurgicale. En juin, une décision de justice écarte Éric Giraudier de la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Gard. Pendant près de 5 mois, l’intérim est assuré par Fabien Dorocq, vice-président de l’institution…
« Ça a été un peu dur au début », raconte Fabien Dorocq, questionné sur sa prise de fonction de président de la CCI en intérim. Quelques semaines avant, le vice-président actuel de la CCI fait une mauvaise chute à moto-cross.
Un saut à 4-5 mètres de hauteur, « j’ai perdu la moto en l’air et je suis tombé », raconte-t-il. Ce passionné de moto depuis l’adolescence, pratiquant ce jour-là avec son fils, est touché aux lombaires, au niveau de la colonne vertébrale. « Je suis passé à 2 mm de la chaise roulante », explique-t-il, avant de s’estimer chanceux. Le 3 juin, il subit une intervention chirurgicale appelée « arthrodèse », consistant à fixer plusieurs vertèbres à l’aide de tiges.
«Je n'avais jamais fait ça»
Le 21 juin, sous la décision du préfet de Région, le voilà enfiler le costume de président par intérim. « Je n’étais pas en super forme, abaissé physiquement », explique-t-il. Pour autant, il relève le défi. Sa condition physique n’est pas le seul obstacle. « La gestion intérieure d’une Chambre, du personnel, des congés, je n’avais jamais fait ça », dit celui qui a dû gérer dans le même temps le chantier de la Maison de l’entreprise, projet phare de la CCI du Gard.
« Le président Giraudier, heureusement, était à mes côtés, je le remercie pour ça. Il m’a beaucoup accompagné au début, surtout sur la passation des dossiers. Après comme on rentrait dans un contexte électoral, il s’est éloigné », raconte Fabien Dorocq.
Lundi, après l’élection, Éric Giraudier a repris les rênes de l’institution. Fabien Dorocq dit retenir « une expérience très formatrice ». « J’ai été mis sur le fait accompli, il fallait avancer. Quand tout est rentré dans l’ordre, j’ai même pris du plaisir », confie-t-il.
Aujourd’hui, il l’affirme : « Je rends la fonction de président, mais c’est avec un grand plaisir que je rends la fonction à Éric Giraudier qui m’avait mis en place à ses côtés en tant que vice-président ». Désormais, Fabien Dorocq va pouvoir davantage se consacrer à ses projets privés. Sans oublier, peut-être, d’y aller plus mollo sur la moto.
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