Nîmes métropole et le groupe canadien leader de l’industrie de la lutte aérienne contre les incendies ont trouvé un accord pour l’implantation, sur la zone aéroportuaire de Saint-Gilles, d’un centre de formation de pilotes bombardiers d’eau.
Lundi après-midi, Nîmes métropole a annoncé officiellement l’arrivée, sur la zone aéroportuaire de Saint-Gilles, du groupe Conair. Il installera prochainement un centre de formation pour les pilotes bombardiers d’eau.
Conair dispose d'une flotte de 70 appareils (photo DR).
Conair groupe Inc est installé à Abbotsford, une localité canadienne située en Colombie Britannique. Cette société est spécialisée dans la modernisation des avions de lutte contre les incendies et les services aériens de lutte contre les incendies. Employant 350 personnes, elle dispose d’une flotte de 70 appareils qui opère essentiellement sur le continent nord-américain. Elle loue aussi ses appareils à la sécurité civile française.
35 millions d’euros d’investissements
A l’ouest de l’aéroport, à proximité du B46 qui héberge déjà des structures liées à la sécurité civile, sur un terrain de près de 3000 m2, Conair va bâtir un bâtiment de 2100 m2 où seront installés deux simulateurs de vol full fight destinés à former et certifier des pilotes, quatre simulateurs tactiques pour former à la lutte aérienne contre les incendies. Le budget est estimé à 35 millions d’euros.
Le batiment sera d'une surface de 2100 m2 (photo DR).
Dans le cadre de son développement en Europe, Conair envisage d’en investir autant dans les années à venir. Une quarantaine de personnes travaillera sur le site. « Le centre pourra former simultanément quarante pilotes sur tous les types de bombardiers d’eau », explique Adam Tadjik, directeur de Conair France.
Un centre unique en Europe
Le groupe canadien et Nîmes métropole étaient en contact depuis de nombreux mois. L’affaire aurait dû se conclure en septembre dernier lors du week-end de la feria des Vendanges lorsque des dirigeants de Conair étaient venus à Nîmes. Mais il restait des écueils administratifs notamment, en lien avec le permis de construire, qu’Eddy Valaldier, le maire de Saint-Gilles et vice-président de l’Agglo, est parvenu à lever.
C’est dimanche en fin d’après-midi que Franck Proust a appris le choix de Conair de s’installer sur le territoire de Nîmes métropole. « Le centre que s’apprête à réaliser Conair est unique en Europe. Il a vocation à devenir un exemple dans le monde. On savait qu’on était en finale pour l’accueillir. On savait aussi que la concurrence était rude », dit, soulagé, le patron de l’agglo, mystérieux en revanche sur l’identité des concurrents qui pourraient être de Grèce, d’Espagne et d’Italie.
Avec cette installation, Nîmes métropole assoit sa position de place forte de la sécurité civile. « On avait déjà les avions et les hélicoptères de la sécurité civile. On continue d’installer des structures de formation. C’est une nouvelle étape sur le chemin d’un véritable hub européen de la sécurité civile. Le Graal serait désormais d’avoir la filière industrielle pour fabriquer les bombardiers d’eau », conclut Franck Proust.
Frédéric Prades