Pas toujours simple de devenir artisan à son compte. À travers sa matinée portes ouvertes organisée ce jeudi 16 novembre à Nîmes, la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) du Gard accompagne les personnes désireuses de se lancer à leur compte à travers le parcours de l’entrepreneuriat.
Que ce soit pour une création ou reprise d’entreprises, il est important d’être bien informé. C’est tout le principe de l’événement de la matinée. Cette dernière débute par une réunion d’information collective pour se prolonger par des rencontres individuelles avec des experts CMA ou sur les stands des partenaires : Initiative Gard, ADIE, France Active, MAAF, Région Occitanie, Pôle emploi, Cci Gard.
L’objectif ? « Bien montrer que la Chambre de métiers et de l’artisanat est essentielle dans la création et reprise d’entreprises. Donc, il faut informer les gens, nous sommes là pour eux, pour les accompagner, les former », explique Benoit Laplanche, chargé du développement économique, référant création et reprise d’entreprises pour la CMA.
«50% des entreprises coulent au bout de 3 ans»
Selon lui, un bon accompagnement en amont est important. « Les premières années sont essentielles, 50 % des entreprises coulent au bout de 3 ans. On peut être un très bon artisan dans son domaine, mais être chef d’entreprise nécessite d’avoir plusieurs casquettes. Il faut être bon commercialement, savoir manager ses salariés, s’occuper de la partie administrative », ajoute-t-il.
Le nombre d’entreprises artisanales dans le Gard augmente. Benoit Laplanche l’affirme : « Il y avait environ 28 000 entreprises d’artisanat l’année dernière, pour environ 30 000 cette année ». Il dit constater une forte augmentation de création d’entreprises sous le statut micro-entrepreneur, « environ 7 entreprises sur 10 ». La forme juridique était plébiscitée par un salarié souhaitant créer une deuxième activité, aujourd’hui ils l’utilisent pour leur activité principale.
Difficulté de joindre les artisans avec le nouveau guichet unique
« On a tous les statuts : des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes, des moins jeunes, des gens qualifiés, des gens pas qualifiés. Les secteurs sont très divers et variés, artisans de l’alimentaire, du bâtiment, maçon, plombier, service comme esthéticienne ou coiffeuse et tout ce qui est fabrication », rappelle-t-il. Selon nos informations, environ 250 métiers sont considérés comme d’artisanat.
Joindre les entrepreneurs s’est complexifié ces dernières années pour la CMA. Depuis le 1er janvier 2023, la création d’une entreprise se fait sur un guichet unique en ligne : le portail INPI. Une mesure que le président de cette Chambre consulaire gardoise déplore pour certains aspects.
« Ça éloigne les artisans, avance-t-il. Les artisans ont toujours, à un moment, besoin de quelqu’un pour être accompagnés. Il y a aussi toujours un besoin de se former. Tout au long de sa vie, le chef d’entreprise notamment l’artisan doit se former, se perfectionner », dit Xavier Perret qui profite de l’occasion pour inviter ces derniers à ne pas hésiter à venir à la rencontre de l’institution.
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