Ce lundi 14 novembre, Royal Canin recevait la presse et Carole Delga pour présenter la nouvelle ligne pilote de Recherche et Développement cofinancée à hauteur de 875 000 euros par la Région. Une bonne occasion de célébrer les 50 ans du premier employeur privé du Gard, sous escorte…
L’histoire de Royal Canin est une ''success-story''. Née à Aimargues sous l’impulsion du vétérinaire chirurgien Jean Cathary en 1968, la petite entreprise familiale d’antan est aujourd’hui une multinationale reconnue.
Détenue par le groupe américain Mars Incorporated depuis 2002, elle compte environ 8 000 salariés à travers le monde, 1 300 au siège d’Aimargues. Son chiffre d'affaires était de 3,5 milliards d'euros en 2018. Depuis, il a chuté à 1,193 milliard en 2021.
L’entreprise ne veut pas se résigner. Cette nouvelle ligne pilote de recherche et développement inaugurée par la présidente de la Région, Carole Delga, en est l’illustration. Grâce à elle, l’entreprise introduira bientôt dans sa gamme de produits de nouveaux arguments face à la rude concurrence du marché de l’alimentation d’animaux domestiques.
L’innovation a du chien
«Nous avons pu travailler sur une nouvelle gamme de produits très innovante. Brevetée, cette nouvelle technologie nous permet d’avoir à la fois un très faible niveau calorique, mais aussi un haut niveau d'appétence», indique le vice-président de Royal Canin France.
Tout le défi est là, comme l’explique Olivier Reymond. «On mise sur la santé des animaux et pour cela leur nourriture doit comporter uniquement les nutriments nécessaires. Le problème, c’est que ces produits sans matière grasse sont souvent peu appétants».
Ce responsable des affaires institutionnelles de Royal Canin n’en dévoile pas plus sur la technologie en question, secret industriel oblige. C’est certainement pour éviter les regards indiscrets de la concurrence que la visite du site par la presse ce lundi 14 novembre était restreinte. Les journalistes escortés par des communicants ne pouvaient pas prendre de photo au sein de la nouvelle usine. Le savoir-faire reste bien gardé, ou presque.
Il suffit de se rendre sur le site de la région pour constater qu’il s’agit de la technologie «Superheated Steam». Ce procédé présenté comme une innovation mondiale permet grâce à de la vapeur surchauffée, «de fabriquer des croquettes légèrement plus humides, d’une qualité supérieure aux croquettes classiques, en particulier pour la santé buccodentaire des chiens». Ces produits en phase de test devraient être commercialisées en France dans les prochaines années.
L'Occitanie parie sur l’emploi et l'énergie
À l’occasion de cette inauguration et des 50 ans de la marque (+2, car la pandémie a retardé la célébration), la présidente de la Région Occitanie a fait le déplacement. De nombreux acteurs politiques du département étaient présents eux aussi. Comment aurait-il pu en être autrement ? Royal Canin «est une des entreprises les plus dynamiques de la Région», indique Carole Delga.
Le financement de 875 000 euros -pour ce projet à 8 millions d’euros- accordé par la Région à l’entreprise a une visée écologique. «Ça s’inscrit dans le Pacte vert, car ça va permettre à l’entreprise de moins consommer d’énergie», dit la présidente de l’Occitanie. Mais surtout une visée économique. L’objectif étant de «soutenir une entreprise pour qu’elle continue à maintenir son siège social ici à Aimargues dans le Gard. C’est absolument indispensable», dit Carole Delga.
Cet investissement de Royal Canin a déjà permis de créer 50 emplois. Si cette nouvelle gamme de produits confirme les attentes, elle pourra certainement permettre d’en créer beaucoup plus.