Le marché immobilier du Grau-du-Roi fluctue tant au niveau des prix que de son contexte. L’été, la ville est pleine de touristes prêts à payer le prix fort. L’hiver, la demande de location à l’année est là, mais les logements disponibles le sont très peu. Cette année encore, les agents immobiliers savent qu’ils ne répondront pas à toutes les demandes.
Toutes les agences immobilières ne s’intéressent pas à ce marché. Pour le même appartement, une location passe de 450 euros la semaine, l’été, à 450 euros le mois en location à l’année. « Ce n’est pas là que notre entreprise fera de la rentabilité », affirme une conseillère immobilière d’une agence graulenne.
Le prix de la location estivale aurait d’autant plus augmenté grâce aux nouveaux systèmes de location instantanée. « On s’adapte à ces nouvelles consommations, avant on pouvait louer un studio à 300 euros la semaine pendant la saison. Aujourd’hui, le studio va être loué à 80 ou 100 euros la nuit », explique Gregory Rouvière, directeur de l’agence Century 21.
En septembre, les températures diminuent en même temps que les prix. Plusieurs agences immobilières sont spécialisées dans la location à l’année. « C’est un marché relativement tendu, il y a en permanence des recherches de biens à l’année, une très forte demande ».
Manque de logements disponibles
Retraités, souhaitant se rapprocher de la mer, et travailleurs, ayant décroché un emploi dans le coin, sont les profils majoritaires des locataires à l’année selon Christine Sarro. Cette conseillère pour Sémaphore immobilier, assure que seules 20 % des 5 à 6 demandes qu’on reçoit par jour pourront être satisfaites.
Le problème, c’est le manque de logements disponibles. « Très peu de gens achètent pour louer à l’année, le prix d’achat est élevé alors que les loyers sont à peu près les mêmes qu’ailleurs ».
« Sur les 30 000 appartements que compte le Grau-du-Roi, environ 1 000 sont disponibles à la longue durée ». Selon Gregory Rouvière, dont l’agence Century 21 est spécialisée dans la location à l’année, les propriétaires préfèrent que leur logement soit disponible l’été plutôt que de louer sur la longue durée.
Des appartements peu adaptés à l'hiver
L’État du parc locatif ne serait pas favorable à la location à l’année. « Beaucoup sont mal isolés, pas équipés de chauffage. Au Grau-du-Roi et Port-Camargue, la majorité des immeubles ne sont pas adaptés », constate Gregory Rouvière. Les rénovations nécessaires impliquent des travaux onéreux pour les propriétaires privilégiant la saison estivale.
Quant aux étudiants, ils ne sont pas nombreux à vouloir s’installer de septembre à juin. « Les étudiants préfèrent en général habiter à Montpellier pour vivre la vraie vie étudiante ou vers la Grande-Motte qui est plus équipée en transport en commun pour Montpellier que nous », conclut Carine Monod de l’agence Aplus immobilier.
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