Exporter ses produits relève d’un véritable défi pour les entrepreneurs. À Nîmes ce mardi 21 novembre, l’Occitanie Export Tour est un évènement faisant la promotion de l’accompagnement des gérants d’entreprise dans leur conquête de marchés étrangers. Ces possibilités de développement sont parfois freinées par la lourdeur des démarches.
Le terroir français s’exporte bien. C’est sur cela que mise le Domaine Montcalm, situé entre Aigues-Mortes et les Saintes-Maries-de-la-Mer. L’entreprise productrice du fameux vin des sables, venant d’obtenir l’AOP, souhaite vendre des bouteilles à l’étranger. Émilie Vignac, directrice du domaine, est là pour ça ce matin. Cap sur l’Amérique du Nord ! Dans l’export, l’enjeu c’est surtout « d’avoir une bonne connaissance des douanes pour ne pas se faire piéger et bien calculer le coût », selon elle.
« Aujourd’hui, on a envie de découvrir d’autres territoires, on se sent prêt, l’équipe est dynamique, on a envie d’aller plus loin », dit la représentante du domaine exportant actuellement de façon assez limitée vers Allemagne. L’évènement de ce matin devrait lui ouvrir des portes. « Il y a plein d’organismes, ça peut être confus, mais il y a des aides, des accompagnements, c’est important », dit cette ancienne exportatrice de vin français à Los Angeles.
«Savoir s'entourer des bons acteurs»
Atelier collectif, puis rendez-vous individuels avec des experts… Cette matinée organisée par la CCI Occitanie se veut informative. Virginie Laroche, responsable d’accompagnement à l’international des PME du Gard pour la CCI organise l’évènement. Aujourd’hui, elle souhaite « démontrer que l’export, c’est le pilier de la croissance, que c’est possible à condition de savoir s’entourer des bons acteurs ».
Ces derniers sont une dizaine aujourd’hui. L’agence de développement économique AD’OCC, Business France, BPI France, la douane ou l’INPI font partie des interlocuteurs avec qui les entrepreneurs présents peuvent discuter aujourd’hui. « À partir du moment où ils ont un tout petit peu de volume d’affaires, ces organismes sont de vrais tremplins pour les aider et les faire se projeter pour aller à l’international », dit Virginie Laroche.
À chacun son accompagnement
« Il y a une tendance vers l’export à la hausse ces dernières années pour les entreprises gardoises », constate Virginie Laroche. Selon elle, le Plan Relance Export d’Emmanuel Macron porte ses fruits. « Le seul truc, c’est qu’il manque de dispositifs pour les très petites entreprises. Il faut souvent avoir 3 ou 4 bilans financiers pour prétendre à ces aides », affirme-t-elle.
« Mettre en place une nouvelle stratégie à l’international », c’est aussi le plan de Mylène Martinez, gérante de l’entreprise STIC implantée à Nîmes. Accompagnée d’Apolline et Adrien, elle assiste à la conférence du matin. Ses deux alternants ont la mission d’ouvrir d’autres marchés à l’entreprise, celui du monde anglophone ». Aujourd’hui, son entreprise de vente de fournitures en caoutchouc de maintenance industrielle exporte au Maghreb.
« Je voulais leur montrer tout ce qu’il peut exister comme aide et accompagnement. Il y en a beaucoup, pas tous nous concerne, il faut être au courant », dit-elle. La difficulté pour cette entreprise qui exporte autant qu’elle importe, ce sera de trouver de bonnes aides. « Si le produit est modifié en France, des aides existent. Mais pour ce qui touche au pur négoce, c’est plus compliqué », déplore-t-elle.
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